La présidente du pays, Maia Sandu, défend l’incorporation pour échapper au « chantage » de la Russie
MADRID, le 21 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –
Des dizaines de milliers de Moldaves sont descendus dans les rues de la capitale, Chisinau, ce dimanche pour soutenir l’engagement de la présidente du pays, Maia Sandu, en faveur de l’adhésion à l’Union européenne et « sortir du chantage de la Russie », comme l’a dénoncé le président .
« La transformation de la Moldavie en un État européen signifie s’engager sur une voie. Ce ne sera pas facile mais, au final, nous serons fiers d’avoir pris la bonne décision », a proclamé Sandu lors d’un rassemblement à l’occasion de la marche, auquel a participé la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, qui, sur son compte Twitter, a estimé le nombre de participants à 70 000.
« C’est une voie que nous avons choisie pour que notre pays ne reste pas aux confins de l’Europe, ne vive pas dans le chantage russe, dans la pauvreté et la corruption. La Moldavie européenne est une Moldavie dans laquelle tous ses citoyens ont une place. Où tous réaliser leur potentiel librement, sans être humilié ni harcelé », a-t-il ajouté lors de son discours, repris par l’agence de presse officielle moldave, Moldpress.
La Moldavie a obtenu le statut de candidat à l’UE l’année dernière avec l’Ukraine voisine, mais le gouvernement a depuis accusé la Russie de fomenter des actes d’instabilité en finançant les manifestations de l’opposition, ce que le Kremlin nie fermement.
Ces derniers mois, le pays a réduit sa dépendance à l’égard de l’énergie russe, s’étant entièrement tourné vers d’autres sources de gaz naturel, et le gouvernement Sandu s’est attiré les éloges des capitales occidentales pour son programme de réformes. Cependant, leur situation reste précaire, compte tenu de la présence de troupes russes dans la région séparatiste de Transnistrie, reconnue par la grande majorité de la communauté internationale comme faisant partie de la Moldavie malgré son indépendance « de facto ».