MADRID, 11 novembre (EUROPA PRESS) –
Dès ce lundi à Bakou (Azerbaïdjan), 197 États au total et l'Union européenne (UE) relèvent le défi d'augmenter le financement international du climat sans oublier de mettre en œuvre des mesures de réduction des émissions, deux des principaux axes de la Conférence des Parties de l'Azerbaïdjan. la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), qui aura lieu du 11 au 22 novembre.
Le sommet se tient deux semaines après la clôture de la COP16 sur la biodiversité à Cali (Colombie), qui avait également le financement comme l'un de ses thèmes centraux et qui s'est terminée sans accord économique pour protéger la biodiversité d'ici 2030 faute de quorum.
Selon l'analyse de la société Moeve, ce qui déterminera le succès du sommet sera l'accord sur le Nouvel Objectif Collectif Quantifié, un élément de l'Accord de Paris destiné à établir un objectif financier pour soutenir les pays en développement dans leurs actions climatiques. 2025. Le montant actuel est de 100 milliards de dollars par an et est jugé insuffisant. Il n’y a cependant pas de consensus sur le montant exact ni sur les formules à utiliser pour accroître son ambition, comme le détaille Moeve.
Certains pays en développement demandent ainsi que le financement annuel soit porté à mille milliards de dollars européens via un financement exclusivement public, un chiffre et une manière sur lesquels les environnementalistes sont d'accord. En revanche, la majorité des pays développés, ainsi que l’UE, prônent un financement multi-niveaux avec un objectif de financement public moins ambitieux complété par des fonds privés.
En dehors de cela, Moeve explique qu'ils travailleront sur « deux pistes parallèles ». L’un d’eux vise à permettre l’action climatique. Dans les discussions qui l'entourent, l'augmentation des cotisations au Fonds des pertes et dommages sera négociée ; accroître la transparence du financement climatique ; et la mise en œuvre de marchés du carbone.
L’autre solution consiste à renforcer l’ambition climatique. Selon l'analyse, le sommet sera « un moment clé pour établir des bases communes de coordination et de transparence » en vue du renouvellement des plans des pays pour lutter contre le changement climatique, qui doivent être actualisés l'année prochaine. En outre, les parties chercheront à définir des mécanismes pour accroître le soutien à l'élaboration et à la mise en œuvre de stratégies nationales d'adaptation. Enfin, ils tenteront d'améliorer les mécanismes de transparence et d'action collaborative dans le cadre des sommets.
LES ÉCOLOGISTES VEULENT QUE « LE NORD GLOBAL » MISE PLUS D'ARGENT
Les organisations environnementales ont une nouvelle fois demandé, dans des déclarations à Europa Press, que le « Nord » augmente sa contribution et, dans le cas de Greenpeace et des Amis de la Terre, que l'industrie pétrolière soit mise à contribution.
Concernant le nouvel objectif collectif quantifié, Écologistes en action prévient que, selon la science, il faudrait parler de « milliards de dollars ». De son côté, SEO/BirdLife appelle à des « synergies » entre cet Objectif et les objectifs du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la diversité biologique, résultat de la COP15 sur la biodiversité en 2022.
Alors que l'attention se porte davantage sur la COP30 de l'année prochaine au Brésil, où les pays devront soumettre une nouvelle série de contributions déterminées au niveau national (NDC), les environnementalistes espèrent qu'à Bakou les mesures envisagées pour réduire les émissions deviendront plus concrètes. Par exemple, le WWF a insisté sur l'importance de voir des « calendriers » sur les actions qu'il entreprendra pour abandonner les combustibles fossiles.
L'opinion de certaines organisations environnementales concernant le sommet est marquée par le DANA de Valence, qui, selon les scientifiques du World Weather Attribution, était 12% plus fort et deux fois plus probable en raison du changement climatique. En ce sens, Greenpeace estime que la catastrophe a montré « l'urgence » de mettre les ressources économiques au service de la réparation des pertes et des dommages et de la mise en œuvre de plans d'adaptation contre les impacts du changement climatique.
ASSISTANCE DE PEDRO SÁNCHEZ
En effet, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a choisi d'assister au sommet, où il se rendra ce mardi 12 novembre, après que DANA ait souligné le défi posé par le défi climatique, comme le rapporte la Moncloa.
Sánchez devrait participer à une table ronde sur le financement climatique et à la présentation du rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'impact du changement climatique sur la santé, en plus de participer à la séance plénière principale avec le reste du monde. dirigeants.
Le sommet débute également quelques jours après l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis (USA) avec, entre autres promesses, l'engagement de retirer le pays de l'Accord de Paris comme il l'a fait en 2020. Comme c'est la tradition aux États-Unis. , Il ne prendra ses fonctions que début janvier, lorsque son investiture sera célébrée.
Pendant ce temps, le Département d'État de l'administration Biden déclare toujours qu'une délégation américaine se rendra à Bakou pour « travailler avec des partenaires internationaux pour faire progresser les efforts mondiaux visant à répondre à la crise climatique ».
Le sommet, le plus important consacré à ces questions au niveau international, réunira des représentants de la société civile, du secteur privé et des militants. Certains ambassadeurs du Pacte européen pour le climat, « un mouvement de personnes qui prennent des mesures pour construire une Europe plus durable », ont souligné avant l'ouverture la nécessité de parvenir à l'établissement d'un cadre de financement climatique « inclusif » lors des négociations. Dans ce cadre, ils ont appelé à des actions urgentes contre le changement climatique et au respect des engagements environnementaux internationaux.