Des centaines de militants israéliens se rendent dans la ville cisjordanienne de Huwara pour une visite de solidarité

Ils termineront la marche à pied après que l’armée israélienne ait arrêté leurs bus

MADRID, 3 mars (EUROPA PRESS) –

Des centaines de militants israéliens se sont dirigés ce vendredi vers la ville cisjordanienne de Huwara, théâtre ces derniers jours de la dernière crise entre les colons des colonies voisines et la population palestinienne de la ville, dans un geste de solidarité qui accompagne la visite au domaine, aujourd’hui encore, du représentant de l’Union européenne pour Gaza et la Cisjordanie, l’Allemand Sven Kuhn von Burgsdorff.

Une dizaine de bus transportant les militants, membres d’organisations associées à la gauche israélienne telles que Remaining Together ou Looking into the Eyes of the Occupation, ont fini par être retenus sur ordre de l’armée au carrefour de Tapuá.

Après quelques discussions, les manifestants ont décidé de terminer leur tournée à pied, au milieu des cris de « Il faut mettre fin à la terreur juive » ou « La vie des Palestiniens compte », mais en aucun cas ils ne pourront entrer dans la ville, ont confirmé des sources militaires. au ‘Jerusalem Post’.

La tension à Huwara a bouilli le week-end dernier, lorsqu’un groupe de colons israéliens a attaqué la ville en représailles à une attaque qui a tué deux Israéliens. Le raid des colons a fait au moins un mort palestinien et des dizaines de maisons incendiées.

Rappelons qu’en raison de sa situation géographique, Huwara est sujette à ce type de violence puisqu’elle est le seul point d’entrée des colonies israéliennes au nord de la Cisjordanie. Il est prévu de construire une rocade, mais pour le moment, ils sont en attente.

De son côté, la délégation de l’Union européenne conduite par Von Burgsdorff a pu visiter la ville et rencontrer des responsables et des habitants palestiniens. « Il faut », ont indiqué des sources de la délégation au journal ‘Yedioth Aharonoth’, « que justice soit rendue pour les crimes contre les Palestiniens et il faut mettre fin à la violence des colons ».

La présidence palestinienne a condamné les « actes terroristes menés par les colons, sous la protection des forces d’occupation israéliennes » tandis que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé au confinement. « Je vous demande que bien que le sang bouillonne et qu’il y ait de l’agitation, vous ne vous faisiez pas justice vous-même », a-t-il demandé.

Les éléments les plus extrémistes de sa coalition d’extrême droite, comme le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, ont directement appelé à une purge contre la population de la ville, dans des propos que le gouvernement américain lui-même, allié historique d’Israël, a qualifiés de « dégoûtants ». .