De Guindos demande aux 27 d’aller vers un consensus pour une application « rapide » des règles budgétaires

BRUXELLES, le 25 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, a exhorté jeudi les pays de l’Union européenne à « s’orienter vers un consensus » autour de la proposition de réforme des règles budgétaires de la Commission européenne pour garantir leur « rapidité ». application et qu’elle est développée avec « transparence et simplicité ».

Bien qu’il ait réitéré que la recommandation de la BCE est d’avoir une capacité budgétaire centralisée, De Guindos a assuré que la Banque centrale accueille « avec une grande satisfaction » la proposition de Bruxelles dans laquelle elle reconnaît « certains aspects positifs », comme indiqué lors de son discours devant la Commission des affaires économiques du Parlement européen.

L’exécutif communautaire a présenté sa proposition le 26 avril, avec une nouvelle approche qui comprend des trajectoires de dépenses individualisées pour chaque État membre et des objectifs à moyen terme, mais qui maintient certains paramètres de la discipline actuelle, comme l’obligation que le déficit ne dépasse pas 3 % du PIB et la dette reste inférieure à 60 %.

Bruxelles propose également d’exiger un ajustement du déficit annuel minimum de 0,5% du PIB pour les années où le déséquilibre négatif des administrations publiques devrait dépasser la valeur de référence de 3%, un paramètre que le ministre a durement critiqué le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, qui a déclaré que la révision de la discipline budgétaire « ne répond toujours pas aux exigences » de Berlin, qui a appelé à porter cette réduction annuelle minimale à 1%.

De Guindos, conscient que l’approche de l’exécutif communautaire n’a pas été bien accueillie par certains pays, comme l’Allemagne, a souligné que « son application rapide est très importante ».

En outre, conformément aux recommandations du semestre européen de printemps que Bruxelles a présentées ce mercredi, le vice-président de la BCE a indiqué qu’à mesure que la crise énergétique « s’estompe », les gouvernements doivent annuler les mesures de soutien énergétique pour éviter d’augmenter les pressions inflationnistes dans le pays. moyen terme, qui, comme il l’a prévenu, « exigerait une réponse plus forte de la politique monétaire ».

En ce sens, il a souligné que les règles budgétaires devraient viser à rendre l’économie de l’UE « plus productive » et à réduire progressivement la dette publique élevée, tandis que les politiques visant à améliorer la capacité d’approvisionnement de la zone euro, en particulier dans le secteur de l’énergie, pourraient également contribuer à réduire ces pressions sur les prix à moyen terme.