CyL estime que le gouvernement « doit faire un geste » avec le loup après les déclarations de l’Europe et de l’AN

L’importance économique et le contrôle de la population de l’activité de chasse se démarquent après l’entrée en vigueur du taux zéro de chasse et de pêche

VALLADOLID/OVIEDO, 13 déc. (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l’Environnement, du Logement et de l’Aménagement du Territoire de la Junta de Castilla y León, Juan Carlos Suárez-Quiñones, estime que le gouvernement espagnol « doit agir » en ce qui concerne la gestion du loup après les déclarations de la Commission européenne Union et la Cour nationale.

Le conseiller s’est référé à la décision de la Cour nationale de rejeter la suspension préventive demandée par l’Association pour la conservation et l’étude du loup ibérique (Ascel) de la disposition légale qui permet aux communautés autonomes d’adopter des mesures exceptionnelles pour contrôler cette espèce jusqu’au au nord du Duero bien qu’ayant interdit sa chasse, comme c’était le cas au sud de cette rivière.

De même, Suárez-Quiñones a fait référence, lors d’une cérémonie tenue ce mardi à Valladolid, à la résolution du Parlement européen qui exhortait la Commission européenne à revoir le statut de protection de ce canidé et à la lettre de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans lequel il s’est engagé à étudier une éventuelle révision de la situation actuelle.

En ce sens, le chef de l’environnement a rappelé que la réglementation européenne empêche la chasse au loup au sud du Duero, mais pas au nord, une décision qui a correspondu au gouvernement espagnol avec le soutien des communautés autonomes « qui n’ont pas vu un loup dans sa vie » et contre les critères de ceux qui gèrent « 95 % des populations de loups en Espagne », en référence à la Castille et León, la Galice, la Cantabrie et les Asturies ».

Pour cette raison, elle a jugé que si « l’Europe va dans un sens et que le gouvernement en prend un autre », elle doit « le faire regarder », tout en réitérant qu’elle doit « déplacer un dossier » après que le Tribunal national n’a pas répondu à la demande de précaution non plus d’Ascel et a rappelé qu’elle n’a pas encore versé à Castilla y León les plus de huit millions pour les mesures préventives visant à atténuer les dégâts du loup.

Concernant la possibilité pour Castilla y León d’aller en justice contre cette protection spéciale comme l’a annoncé la Cantabrie, Juan Carlos Suárez-Quiñones a défendu que la Communauté « se dotait légalement » avant de franchir le pas, après avoir insisté sur « l’insécurité juridica » dans laquelle les autonomies sont constatées par décision de l’exécutif central.

PERMIS DE CHASSE ET DE PÊCHE

Le conseiller a également évoqué l’entrée en vigueur du taux zéro pour les permis de chasse et de pêche en Castilla y León, sur lequel il a défendu l’importance de l’activité de chasse tant sur le plan économique que pour le contrôle des populations animales et l’équilibre des écosystèmes.

En ce sens, il a souligné la contribution de la chasse pour prévenir la propagation des maladies animales ou la croissance excessive des espèces, ainsi que pour lutter contre l’exode rural.

D’autre part, il a défendu la richesse cynégétique de la Communauté, qui possède aussi « les meilleurs fleuves d’Europe et du monde » pour la pêche et a rappelé qu’une fois la loi d’accompagnement des budgets généraux de la Communauté d’ici 2023 la possibilité l’obtention de licences de cinq ans pour cette pratique sera accélérée.

Suárez-Quiñones a défendu la « philosophie » de la Junta de Castilla y León, composée du PP et de Vox, de « réduire les impôts » comme « la meilleure façon de promouvoir la croissance économique ».