Garat : « Dans de nombreux cas, la pêche ne sera pas rentable et, malheureusement, nous verrons comment les décisions de Bruxelles feront couler de nombreux pêcheurs »
MADRID, 11 décembre (EUROPA PRESS) –
La Confédération espagnole des pêches (Cepesca) a accueilli avec « frustration » les décisions adoptées par le Conseil des ministres de la pêche de l'UE pour la Méditerranée, dans le cadre de l'accord de TAC et de quotas pour 2025 et a prévenu qu'il y aura des pêcheurs qui « ne pourront pas continuer. »
Concrètement, outre la réduction de 10 % des captures de crevettes rouges, Bruxelles a réduit de 79 % les jours de pêche dans cette mer, une baisse que les pêcheurs pourraient tenter d'atténuer en adoptant une série de mécanismes de compensation « complexes » (changements d'engins de pêche). , mailles, fermetures temporaires et définitives, entre autres).
À cet égard, la flotte espagnole souligne que ces mécanismes constituent « un sacrifice supplémentaire » à ceux déjà consentis au cours des cinq dernières années et entraîneront des coûts supplémentaires qui « feront qu'il y aura des pêcheurs et des navires qui ne pourront pas poursuivre leur activité ». selon le secrétaire général de Cepesca, Javier Garat.
« Les pêcheurs méditerranéens sont à bout après cinq ans d'efforts et c'est encore un nouveau rebondissement. La pêche ne va pas être rentable pour beaucoup d'entre eux qui, malheureusement, Bruxelles va finir par couler », a-t-il prévenu.
Concrètement, le secteur souligne qu'au cours des cinq dernières années, les pêcheurs méditerranéens ont déjà réduit les jours d'activité de 40%, ils ont modifié les mailles des filets pour les rendre plus sélectifs, des fermetures temporaires et définitives ont été créées pour protéger les juvéniles et les des reproducteurs de certaines espèces ou celles dites portes volantes ont été introduits.
L'accord conclu à Bruxelles prévoit que les pêcheurs pourront utiliser des mécanismes de compensation pour pouvoir ajouter des jours de pêche à ceux déjà coupés. Selon l'accord, un total de six mesures ont été proposées qui, selon le secteur, nécessiteront un « coût supplémentaire » que tous les pêcheurs ne pourront pas assumer, notamment celles qui se réfèrent au type de maillage.
Ainsi, Bruxelles propose d'utiliser des mailles carrées de 45 millimètres pour la pêche côtière et de 50 pour la pêche profonde. Bien que dans ce dernier cas, il puisse être efficace pour attraper des crevettes rouges dans de nombreuses zones de pêche.
« Dans le cas de la zone côtière, destinée aux poissons démersaux, il existe des preuves scientifiques selon lesquelles un maillage carré de 45 millimètres, dans certaines zones de pêche, entraînera une réduction considérable des captures qui pourrait sérieusement affecter les performances économiques des bateaux et, par conséquent, , à la viabilité des entreprises », a déclaré Garat.
De même, le secrétaire général de Cepesca a estimé qu'il est également nécessaire de définir quel type d'aide sera alloué pour pouvoir assumer ces coûts, s'ils pourront provenir du Fonds européen pour la pêche et l'aquaculture (FEMPA). et, dans votre cas, « dans quel pourcentage, montant et quand ».
« Nous pensons que dans de nombreux cas, la pêche ne sera pas rentable et, malheureusement, nous verrons comment les décisions adoptées à Bruxelles feront sombrer de nombreux pêcheurs », a-t-il confirmé.
Concernant l'accord conclu dans l'Atlantique – qui maintient le quota de merlu aux niveaux de 2024, augmente les limites de capture de coq (23%) et de baudroie (17%) dans les eaux atlantiques ibériques, de sole commune dans le golfe de Gascogne ( 1%), chinchard occidental dans la mer Cantabrique et les eaux portugaises, et langoustine dans le sud du golfe de Gascogne et de la mer Cantabrique (134%) -, les employeurs L'entreprise de pêche apprécie ces améliorations, qui avaient déjà été proposées par la Commission européenne.
Comme fait positif, Cepesca a souligné qu'il a été possible de maintenir le quota d'écrevisses dans le golfe de Cadix (32 tonnes), annulant la proposition initiale de réduction de six tonnes.
De plus, on connaît aujourd'hui le résultat positif du rapport scientifique sur l'état de l'anchois dans le golfe de Cadix. Une information importante pour le secteur, qui espère qu'elle se concrétisera prochainement par une augmentation du quota desdites espèces et une amélioration de sa gestion.