Bruxelles se montre « optimiste » pour limiter l’impact de la crise et éviter une récession « profonde »

BRUXELLES, 16 janvier. (EUROPA PRESS) –

Le commissaire à l’Economie, Paolo Gentiloni, s’est montré « optimiste » ce lundi afin de limiter les conséquences de la crise provoquée par la flambée des prix de l’énergie suite à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine et éviter une « récession profonde », qui sera remplacée par une « contraction » de l’économie de l’Union européenne (UE).

« La situation économique reste incertaine mais nous avons des nouvelles encourageantes », a reconnu Gentiloni dans des déclarations avant la réunion de lundi des ministres de l’Economie et des Finances de la zone euro, l’Eurogroupe, dans laquelle il a également souligné que l’inflation avait atteint son pic à la fin de l’année dernière en L’Europe .

Cependant, il a ajouté que « la possibilité d’éviter la récession et, peut-être, d’entrer dans une contraction plus limitée et superficielle dépend, dans une large mesure, des politiques », ce qui nécessite, comme il l’a expliqué, de travailler à trouver un accord sur les règles fiscales, de soutenir pour la compétitivité et l’investissement, et la coordination des politiques fiscales des États membres pour faire face aux prix élevés de l’énergie.

Le vice-président économique de la Commission européenne, Valdis Domvrobskis, s’est exprimé dans le même sens, soulignant l’évidence de certains signes « positifs », comme la solidité du marché du travail, ou les indications que l’inflation a atteint son « pic » . , même s’il a insisté pour rester « alerte » et continuer à lutter contre les prix élevés de l’énergie et à constituer des stocks pour affronter l’hiver à venir.

En outre, dans la lignée de la lettre envoyée par la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, aux États membres vendredi dernier, Domvrobskis a prôné le renforcement du marché européen avant de commencer à travailler sur l’adaptation des règles en matière d’aides d’État pour faire face à l’escalade de les prix de l’énergie ou l’impact de la loi américaine sur les subventions sur la compétitivité de l’industrie européenne, le tout sans remettre en cause la transition verte.

De son côté, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a convenu de la nécessité soulignée par Bruxelles de réindustrialiser l’UE tout en privilégiant les projets verts, ce qui, selon lui, devrait aller de pair avec une réforme du marché de l’énergie. qui « dissocie » le prix de l’énergie verte et fossile et qui est dans l’intérêt des 27 États membres. « C’est une question de justice et d’efficacité climatique », a-t-il ajouté.

« Notre priorité est de rationaliser toutes les procédures d’autorisation des aides d’État sans mettre en péril le bon fonctionnement du marché intérieur, en garantissant l’égalité de traitement de toutes les entreprises dans tous les pays de l’UE », a indiqué à cet égard le vice-président. Affaires économiques et transformation numérique, Nadia Calviño.

« Nous devons prendre nos propres décisions, ne pas laisser les autres les prendre à notre place, et agir ensemble », a souligné le ministre belge des Finances, Vicent van Peteghem, qui a appelé à définir les secteurs stratégiques les plus importants dans les mois à venir, dont vous avez besoin subventions et quels investissements sont nécessaires. Tout cela, a-t-il conclu, nous donnera également une bonne réponse européenne au programme américain de subventions vertes.