BRUXELLES, 30 octobre (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a indiqué ce jeudi qu'elle se félicitait de l'accord entre les États-Unis et la Chine visant à suspendre pendant un an les nouveaux contrôles sur les exportations de terres rares, pointant les résultats possibles de la réunion au niveau technique entre l'Union européenne et Pékin ce vendredi pour faire face précisément à cette crise.
« En principe, nous saluons tout progrès qui supprime les obstacles aux flux commerciaux mondiaux. L'UE se concentre pleinement sur ses propres relations commerciales bilatérales avec la Chine, y compris celles liées au commerce des minéraux des terres rares », a déclaré le porte-parole commercial de l'UE, Olof Gill, lors d'une conférence de presse depuis la capitale européenne.
Les autorités chinoises ont accepté de suspendre pendant un an l'introduction de nouveaux contrôles à l'exportation de terres rares à la suite d'une rencontre entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump en Corée du Sud.
Cet accord intervient quelques heures seulement avant les réunions techniques de haut niveau à Bruxelles entre Européens et Chinois pour discuter des relations commerciales, en se concentrant entre autres sur les mécanismes de contrôle des terres rares, une question qui épine les relations et a amené la Commission européenne à envisager le recours à l'instrument anti-coercition.
« Nous communiquerons les résultats des matchs dans la journée, si nécessaire », a expliqué Gill à propos du match de demain. « Nous n'allons pas commenter ou faire d'autres déclarations sur les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ou d'autres pays tiers », a-t-il déclaré, soulignant que Bruxelles aborderait des « questions complexes » lors de sa rencontre avec Pékin dans l'intérêt de l'industrie et des citoyens européens.
Des sources européennes soutiennent que l'objectif de la réunion est de parvenir à une sorte d'accord avec la Chine sur une question stratégique comme celle des terres rares, à la recherche d'une solution à la crise ouverte par le renforcement des contrôles de Pékin sur les exportations.
Malgré la confusion quant à savoir si le ministre du Commerce, Wang Wentao, fera partie de la délégation asiatique, la réunion de Bruxelles se déroule finalement au niveau technique et selon le schéma du dialogue structuré.
Les autorités chinoises ont annoncé début octobre qu'elles élargissaient les restrictions adoptées en avril dans le secteur, de sorte que les opérateurs d'exportation désignés à l'étranger devront obtenir une licence d'exportation pour les articles à double usage délivrée par le ministère chinois du Commerce avant de procéder à la vente des articles concernés à des pays et régions en dehors de la Chine, mesures que Bruxelles considère « injustifiées et nuisibles ».