Bruxelles repart aux 27 pour limiter les visas aux touristes russes


Dossier – Reflet d’une personne à côté d’un drapeau de l’Union européenne (UE) – Christoph Soeder/dpa – Dossier

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BRUXELLES, le 9 août (EUROPE PRESS) –

La Commission européenne a évité mardi de commenter un éventuel veto sur les visas touristiques pour les citoyens russes, laissant aux États membres de l’Union européenne le soin de limiter les visas pour les touristes arrivant sur le territoire européen par voie terrestre.

Cette mesure servirait à empêcher l’entrée de Russes dans l’UE via la Finlande, l’Estonie ou la Lettonie, puisque les vols en provenance de Russie sont restreints dans le cadre des sanctions pour l’invasion russe de l’Ukraine ordonnées en février dernier par le président Vladimir Poutine.

Après que le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a appelé à cette mesure dans une interview au ‘The Washington Post’ et que des États membres comme la Finlande et l’Estonie envisagent de restreindre les visas, la porte-parole de la Commission européenne, Arianna Podesta, a évité de commenter si cette mesure peuvent être inclus dans les futures séries de sanctions.

« Nous avons toujours dit que nous étions prêts à envisager davantage de sanctions si nécessaire, mais nous n’allons pas commenter les futures sanctions », a déclaré Podesta lors d’une conférence de presse. Bien entendu, Bruxelles a rappelé qu’elle est en contact avec les Etats membres, qui, a-t-elle rappelé, disposent d’une « large marge de manœuvre » en matière de délivrance de visas.

« Il est important de savoir que les États membres disposent d’une marge de manœuvre pour délivrer des visas de long séjour sur la base de leur législation nationale. Le code des visas de court séjour ne permet pas les procédures de refus de visas, il y a toujours des catégories de personnes pour lesquelles les visas délivrer des visas comme dans des situations humanitaires, des proches, des journalistes, des dissidents… mais c’est aux Etats membres d’étudier les demandes de visas de court séjour », a ajouté la porte-parole communautaire pour l’Intérieur, Anitta Hipper.

À PAS DE FINLANDE ET D’ESTONIE

Ce mardi, la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, s’est jointe à la Finlande et a demandé aux Vingt-Sept dans le monde de « cesser de délivrer des visas touristiques » aux citoyens russes, estimant que « visiter l’Europe est un privilège et non un droit de l’homme ».

« Arrêtez de délivrer des visas. (…) Les voyages en avion depuis la Russie sont bloqués, ce qui signifie que si les pays de l’espace Schengen délivrent des visas, ce sont les pays frontaliers de la Russie qui en subissent les conséquences », a souligné Kallas à propos de la situation. en Finlande, en Estonie et en Lettonie.

La Finlande, après des semaines de pression, a annoncé la semaine dernière qu’elle limiterait le nombre de visas pour les citoyens russes. Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a confirmé que l’exécutif dirigé par Sanna Marin avait donné son approbation à un plan qui restreindra les demandes des citoyens russes aux missions diplomatiques en Finlande, ce qui réduira considérablement le nombre de visas définitifs délivrés à ces touristes.

Cela survient après que Zelensky a ouvertement appelé tous les pays de la communauté internationale à interdire aux citoyens russes d’entrer sur leurs territoires respectifs dans une tentative renouvelée d’empêcher l’annexion par Moscou des territoires ukrainiens.

Dans une interview accordée au journal américain ‘The Washington Post’, le président ukrainien a indiqué que les « sanctions les plus importantes qui puissent être prises sont de fermer les frontières » aux Russes. « Ils doivent vivre dans leur propre monde jusqu’à ce qu’ils changent de mentalité », a-t-il assuré.