Bruxelles publie ce mercredi ses recommandations par pays pour renforcer l’État de droit dans l’UE

BRUXELLES, le 12 juillet (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne publiera ce mercredi son rapport annuel sur la santé démocratique dans les États membres avec une évaluation des risques pour l’État de droit dans chacun d’eux qui, pour la première fois, comprendra des recommandations par pays.

Il s’agit de la troisième édition du rapport sur l’État de droit qui offre une vision de l’évolution dans chaque membre de l’Union européenne, de l’indépendance de son système judiciaire aux mécanismes de lutte contre la corruption, en passant par la liberté de la presse et le pluralisme des médias. .

L’examen comprendra « 27 chapitres par pays, avec l’évolution dans chaque Etat membre depuis juillet 2021 », a précisé la porte-parole communautaire Dana Spinant, sans donner plus de détails sur le contenu du document.

Le texte sera analysé et adopté par le collège des commissaires avant d’être présenté en conférence de presse par la vice-présidente chargée de l’État de droit, Vera Jourova, et le commissaire à la justice, Didier Reynders.

Dans ses éditions précédentes, bien qu’il n’y ait pas eu de recommandations spécifiques pour chaque pays, l’exercice d’évaluation a permis de pointer les sujets de préoccupation pour Bruxelles et que, dans le cas de l’Espagne, les deux années se sont concentrées sur le blocage du renouvellement de plusieurs postes dans organes constitutionnels, notamment dans le cas du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ).

En guise de solution, l’exécutif communautaire s’est jusqu’à présent référé aux recommandations du Conseil de l’Europe, une entité extérieure à l’UE, et qui considère qu’il est essentiel que les juges nomment eux-mêmes les membres de l’organe directeur des juges.

D’autres questions du système judiciaire espagnol qui préoccupaient la Commission à l’époque étaient l’indépendance du ministère public par rapport au gouvernement, le régime d’appréciation des hauts fonctionnaires devant la Cour suprême ainsi que le « régime d’incompatibilités entre juges et procureurs . »