BRUXELLES, le 28 juin (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a proposé ce mercredi de mettre en place des mesures pour intégrer la lutte contre le changement climatique dans sa stratégie militaire pour, de cette manière, réduire l’impact écologique de ses missions et opérations et favoriser la réduction des coûts.
Dans une stratégie présentée par le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, et le vice-président communautaire responsable du Pacte vert, Frans Timmermans, Bruxelles propose une série d’actions pour préparer l’UE aux nouvelles réalités de sécurité, par des mesures telles que la création d’un centre de données et d’analyses sur la sécurité climatique dans le cadre de la politique d’observation spatiale de l’UE.
Il existe également un suivi annuel de la diplomatie communautaire sur les tendances climatiques et sécuritaires pour appuyer les décisions politiques et stratégiques.
Sur le terrain, l’UE entend prendre en compte l’impact environnemental lors de la réalisation de ses analyses et de la formation de ses équipes de médiation afin que les aspects climatiques soient présents dans les initiatives de paix facilitées par le bloc européen.
« Le Sahel, par exemple, est un point chaud de sécurité où 50 millions de personnes dépendent de l’élevage et de l’agriculture, ce qui le rend particulièrement vulnérable au changement climatique et les conflits sont générés à propos des terres agricoles », a déclaré Timmermans lors d’une conférence de presse. .
Dans le même ordre d’idées, le Haut Représentant a averti que le changement climatique est une « source émergente d’insécurité » pour l’UE, insistant sur le fait qu’il existe une coïncidence évidente entre les conflits et les zones touchées par des problèmes environnementaux.
La dégradation de l’environnement a également un effet sur la migration, puisque plus d’un milliard de personnes « n’auront pas un accès suffisant à l’eau et devront se déplacer pour en trouver », selon Borrell, qui a également parlé de revoir les ressources militaires et leur utilisation en raison de la hausse des températures dans le monde.
Dans tous les cas, l’objectif final de l’initiative est de renforcer la planification, la prise de décision et sa mise en œuvre en tenant compte des analyses basées sur les implications climatiques. Elle cherche également à intégrer la dimension climatique dans ses opérations et dans ses évaluations régionales et nationales des conflits.
Concernant l’impact financier, Bruxelles espère que les mesures d’adaptation et d’atténuation au changement climatique de ses missions civiles et militaires entraîneront des réductions de coûts et une amélioration de l’empreinte carbone, tout en garantissant le maintien de l’efficacité opérationnelle.
Pour tout cela, l’UE reconnaît la nécessité de forger des alliances internationales avec des partenaires tels que l’OTAN, qui est en définitive le garant de la sécurité européenne, pour aligner ses politiques et son agenda climatique.