Dossier – Famille avec bébé – EUROPA PRESS – Archives
BRUXELLES, 26 (EUROPA PRESS)
La Commission européenne a annoncé jeudi avoir engagé une procédure d'infraction contre l'Espagne pour non-respect de la directive communautaire qui exige le paiement de l'allocation pour les deux dernières semaines de congé parental, une condition que les États membres ont dû transposer dans leur législation. législation nationale au plus tard en août dernier.
La directive de conciliation établit des exigences minimales visant à réaliser l'égalité entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les opportunités sur le marché du travail et le traitement au travail, en facilitant la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale pour les travailleurs qui sont parents ou aidants.
La norme communautaire est entrée en vigueur en juillet 2019 mais a donné plus de temps aux gouvernements pour l'appliquer, de sorte que le délai pour transposer la plupart des dispositions – qui garantissent un congé parental non transférable et payé de manière appropriée – et a laissé à août 2024 celle qui fait référence au paiement des deux dernières semaines.
Selon l'Exécutif communautaire, l'Espagne n'a pas respecté le délai pour communiquer à ses services la transposition complète de ce dernier élément et Bruxelles prend donc la décision d'ouvrir le dossier.
L'envoi d'une lettre de convocation constitue la première étape formelle d'un dossier de sanction et donne au Gouvernement un délai de deux mois pour prendre les mesures nécessaires pour remédier à l'irrégularité.
Si la situation n'est pas corrigée dans ce délai, la Commission européenne pourrait adresser un avis motivé, deuxième phase de la procédure, qui laisse un peu plus de temps au dialogue avant de décider s'il convient d'accéder à la troisième et dernière phase, qui consiste à dénoncer l'Espagne avant la Cour de Justice de l'Union européenne.
En août dernier, à l'expiration du délai pour respecter la transposition de l'obligation de payer les deux dernières semaines du permis, le ministère du Travail et de l'Économie sociale a déclaré que Bruxelles imposerait une amende d'au moins 7 millions d'euros à l'Espagne pour non-respect de cette obligation. disposition et que ce chiffre augmenterait si le non-respect persistait.
Cependant, l'annonce faite par l'Exécutif communautaire ce jeudi n'est que la première étape du processus. Il reste donc à voir si l'affaire parviendra à la Cour européenne, compétente pour dicter des sanctions en cas de non-respect.
De leur côté, des sources du ministère des Droits sociaux et du Travail ont assuré à Europa Press avoir insisté auprès de leur partenaire gouvernemental « par tous les canaux, formels et informels », que la situation « n'est pas acceptable » et qu'elle « » pénalise sévèrement » familles en Espagne. « Il est inacceptable que les familles de notre pays ne bénéficient pas du droit minimum à la conciliation que l'Europe exige », ont-ils déploré.
En ce sens, les deux ministères ont rappelé qu'il s'agit d'une question qui est dans l'Accord de Gouvernement et qu'ils doivent la réaliser « immédiatement », sans attendre le PGE (Budgets Généraux de l'État) : « nous devons garantir l'expansion du congés et congés de naissance pour se conformer une fois pour toutes à la directive ».