Bruxelles mettra un toit de 1,5% du PIB à des dépenses nationales supplémentaires en défense

Les capitales doivent faire face à leurs dépenses sur leurs budgets nationaux « télécharger des impôts ou réduire d'autres dépenses »

Bruxelles, 4 mars (Europa Press) –

La Commission européenne a mis l'accent sur les dépenses nationales mardi pour tirer sur l'investissement requis par l'Union européenne pour renforcer la défense du bloc, une proposition qui aura un mécanisme pour mobiliser 150 000 millions de prêts, mais qui est basé sur la relaxation des règles budgétaires et qui mettra un toit de 1,5% du PIDP à la pression supplémentaire pour la défense des gouvernements, sur ceux qui allaient tomber sur la pression des fiscaux.

Pour mobiliser ces 150 000 millions, l'exécutif communautaire sera basé sur la délivrance de la dette pour accorder des prêts aux États membres par le biais d'un nouveau mécanisme qui créera en vertu de l'article 122 du traité, qui permet de répondre à des circonstances exceptionnelles.

Les sources communautaires ont expliqué que « du point de vue juridique, c'est la proposition la plus forte » qui peut être fait, car elle ne contemple pas « aucune restriction sur le type de dépenses qui serait financé », comme cela s'est produit avec les antécédents anti-crise qui ont été établis pour traiter la pandémie covide-19.

De plus, une position élevée de l'UE a ajouté qu'elle avait été choisie pour offrir des prêts à un « coût de financement plus intéressant qu'au moins 20 États membres », contre la possibilité de subventions, comme les pays comme l'Espagne ou la Pologne l'ont prétendu, car « aujourd'hui est ce qui peut être fait plus rapidement et efficacement ».

Selon le plan du président de la Commission, Ursula von der Leyen, ce financement peut être utilisé pour les zones que Bruxelles et l'OTAN considèrent la priorité: la défense aérienne et les antimicules; Systèmes d'artillerie; missiles et munitions; drones et systèmes antidiriques; Protection critique des infrastructures; Mobilité militaire et intelligence artificielle.

Le deuxième pilier de cette proposition est la relaxation des règles budgétaires de l'UE – qui limitent respectivement le déficit et la dette des États membres à 3% et 60% du PIB, avec l'activation coordonnée de la clause d'échappement nationale qui est déjà fournie dans le règlement et à partir desquelles les prêts accordés dans le cadre du nouvel instrument de l'UE bénéficient.

Cela signifie que les capitales peuvent s'écarter de la voie des dépenses nettes approuvées en cas de circonstances exceptionnelles qui échappent au contrôle des États membres et ont un impact important sur leurs finances publiques, à condition qu'ils ne mettent pas en danger la durabilité budgétaire.

La Commission considère que ces conditions sont remplies avant le scénario de turbulence géopolitique qui marque l'approche des États-Unis et de la Russie pour mettre fin au conflit en Ukraine, ce qui échappe au contrôle des États membres et qui aura un impact « important » sur leurs finances publiques.

Marge budgétaire « contrôlée »

Compte tenu de ce scénario et en vue de maximiser l'impact sur l'industrie de la défense de l'UE, la Commission a encouragé tous les États membres à utiliser cette flexibilité, bien qu'il veuille le faire de manière « contrôlée » de « contenir son impact budgétaire », donc il propose un plafond de 1,5% du PIB à des dépenses supplémentaires de défense par an.

« Aux prix actuels de l'Union dans son ensemble, cela entraînerait 257 000 millions d'euros de dépenses annuelles supplémentaires pour une période de quatre ans », a déclaré une position élevée de l'UE qui a ajouté que « la deuxième condition est que cet espace budgétaire supplémentaire ne peut être utilisé que pour des dépenses de défense supplémentaires ».

« Il y aura une définition à cet égard, mais je peux vous dire qu'elle comprend les investissements et les dépenses actuelles de défense et qu'elle est très alignée sur la définition de l'OTAN des dépenses de défense », a-t-il ajouté.

Ainsi, Bruxelles estime que si les vingt-sept augmentaient progressivement leur investissement dans la défense tout au long de cette période de quatre ans, les dépenses supplémentaires financées pourraient atteindre environ 650 000 millions d'euros, bien que, au-delà de cette flexibilité exceptionnelle, le cadre fiscal continuera de fonctionner normalement.

Cela signifie que n'augmente que les dépenses de défense peut être une raison valable de s'écarter du chemin correctif établi en cas d'ouverture d'une procédure de déficit excessive.

Avec cette approche, Bruxelles cherche un « équilibre » entre, d'une part, pour donner aux États membres un espace budgétaire supplémentaire pour augmenter les dépenses de défense, « très nécessaire contre les menaces externes », mais en même temps maintenir la « discipline fiscale ».

Par conséquent, les sources communautaires ont averti que ces dépenses supplémentaires au fil du temps devront « s'adapter » aux budgets nationaux, soit augmenter les impôts, soit réduire d'autres dépenses « .