Bruxelles insiste auprès de Meta sur l'accès aux données et la mise en place d'un outil de supervision électorale

BRUXELLES, le 16 août (EUROPA PRESS) –

Ce vendredi, la Commission européenne a demandé à Meta plus d'informations sur les mesures mises en place pour pallier le manque d'accès aux données publiques et l'absence d'outil de supervision électorale, éléments qui ont conduit à l'ouverture d'une enquête fin avril.

Désormais, Bruxelles insiste sur sa demande et souhaite que la société mère de Facebook, Instagram ou WhatsApp explique quelles mesures elle a adoptées pour respecter ses obligations d'autoriser l'accès aux données publiques dans l'interface en ligne de Facebook et Instagram et sur son intention d'avoir un outil indépendant de surveillance électorale et de discours public.

Plus précisément, il demande des informations sur la bibliothèque de contenu et l'interface de programmation d'application de Meta, y compris des éléments tels que les critères d'éligibilité, le processus de candidature, les données accessibles et les fonctionnalités.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'enquête visant Meta pour sa gestion de contenus politiques trompeurs et de désinformation étrangère avant les élections européennes du 6 au 9 juin. De même, l'exécutif européen s'est concentré sur l'absence d'un outil de surveillance électorale, autant de questions pouvant impliquer des violations de la loi sur les services numériques (DSA).

En réponse aux doutes de Bruxelles, Meta a déployé de nouvelles fonctionnalités de CrowdTangle, l'outil pour suivre, analyser et rendre compte de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, notamment 27 tableaux, chacun par État membre, pour suivre les élections européennes en temps réel. Bien que ces fonctionnalités aient diminué, retournant ainsi à la situation initiale qui a suscité les critiques de l'Exécutif communautaire.

Le géant de la technologie a désormais jusqu'au 6 septembre pour répondre aux doutes soulevés par Bruxelles. La Commission européenne pourrait alors prendre des mesures temporaires si elle estime qu'elle n'a pas rempli ses obligations ou n'a pas accepté les engagements de Meta pour corriger les manquements signalés.

Si Meta fournit des informations incorrectes, incomplètes ou trompeuses à la demande d'informations, Bruxelles a la capacité d'imposer des amendes et peut même établir une astreinte journalière si l'entreprise ne répond pas aux exigences.