Bruxelles exhorte les pays de l’UE à adapter le cadre budgétaire à la crise actuelle

BRUXELLES, le 28 juin (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a recommandé aux États membres d’adapter le cadre budgétaire et de l’adapter à un contexte de crise, selon le rapport annuel sur la fiscalité 2022 publié ce lundi.

L’étude avertit que tant l’invasion russe de l’Ukraine que la pandémie mettent les économies européennes à l’épreuve et souligne les mesures qui ont été mises en œuvre pour faire face à ces crises, telles que la réduction temporaire des taxes sur l’énergie et le soutien aux ménages les plus vulnérables. .

En ce sens, le rapport met sur la table que la composition des recettes fiscales dans l’UE est restée stable au cours des deux dernières décennies et se demande si elle est fonctionnelle pour « relever les défis posés par le vieillissement de la population, la numérisation, la mondialisation et le changement climatique ».

Dans ses conclusions, le texte défend la mise en place d’une fiscalité équitable pour améliorer l’investissement avec une composition favorable à la croissance des finances publiques et le justifie en soulignant que l’économie européenne est entrée dans une phase plus faible que prévu en raison de l’inflation, des risques dans le chaîne d’approvisionnement, la crise énergétique et les sanctions liées à la guerre en Ukraine.

« L’UE a besoin d’un cadre budgétaire équitable, efficace et stable qui réponde aux besoins de financement public et crée un environnement propice à une croissance équitable et durable avec des niveaux d’investissement élevés », indique le rapport.

Dans le document, l’exécutif communautaire a montré que les recettes fiscales des pays de l’UE ont diminué en 2021 pour la première fois depuis 2009. En parallèle, les dépenses publiques sont passées de 46,5% en 2019 à 53% en 2020 au niveau européen en raison de la crise du COVID-19.

L’étude indique que les systèmes fiscaux doivent être alignés sur « les conditions sociales, économiques, démographiques et environnementales actuelles » et doivent être préparés aux évolutions des 20 ou 30 prochaines années.

En tant que principales tendances pour l’avenir, il désigne le vieillissement de la société et du marché du travail, le changement climatique, la numérisation, la mondialisation et le changement climatique.

En ce sens, le texte analyse que le mix fiscal actuel dans les pays de l’UE dépend « dans une large mesure des impôts sur le travail », comme les cotisations sociales, qui représentent plus de 50 % du revenu total dans l’UE.

De plus, les taxes à la consommation, principalement la TVA (avec plus de 15% du revenu total), constituent la deuxième composante la plus importante alors que les « autres » bases d’imposition y contribuent « relativement peu ».

Le texte met l’accent sur l’impact économique de la pandémie, qui a nécessité une action rapide « dont des mesures fiscales au niveau national et européen » comme la suspension temporaire des droits de douane au niveau européen ou des mesures fiscales pour les entreprises au niveau national et plaide pour une réglementation des taxes. qui favorisent la recherche, le développement et l’innovation.

« Améliorer la capacité des impôts à collecter des recettes et à lutter contre la fraude et l’évasion peut être crucial dans le contexte actuel et dans les années à venir », souligne le rapport.