BRUXELLES, 12 décembre (EUROPA PRESS) –
Le commissaire à l'intérieur et à la migration, Magnus Brunner, a averti jeudi que la volatilité en Syrie après la chute du régime d'Al Assad ne permet pas le retour des réfugiés syriens vers l'Union européenne ; bien qu'il se soit montré favorable à « encourager », même avec un soutien financier, le retour « volontaire » de ceux qui décident de revenir pour aider à construire « un bon avenir pour le pays ».
« La situation est toujours volatile et nous devons nous concentrer sur les retours volontaires. Nous devons soutenir cela et financièrement, oui », a déclaré Brunner lors d'une conférence de presse à Bruxelles à l'issue d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne qui, au cours du déjeuner du 27 abordé la crise syrienne.
En début de semaine, l'exécutif communautaire s'est aligné sur ce qui a été établi par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) selon lequel « les conditions n'existent pas pour un retour sûr, volontaire et digne en Syrie ».
Aujourd'hui, le commissaire confirme que la Commission européenne « surveille de près » l'évolution de la situation en Syrie en raison de la « volatilité » et du manque d'informations sur les projets des nouveaux dirigeants ; ce qui lui fait avertir qu'une période « d'opportunités, mais aussi de risques » s'ouvre.
« Nous avons vu la diaspora célébrer (la chute du régime) dans toute l'Europe. Nous devons nous concentrer sur les retours volontaires dans un premier temps », a raisonné le commissaire, qui insiste sur le fait que le retour « peut être attractif pour de nombreux Syriens ».
Mais, a-t-il conclu, « il n'est pas possible de forcer les retours » et il faut suivre les conseils du HCR, avec qui Bruxelles travaille « en étroite collaboration » ; tout en insistant sur le fait que l'UE peut choisir de « soutenir » ceux qui souhaitent rentrer.