Bruxelles demande des amendes et des peines de prison pour ceux qui violent les sanctions de l’UE

BRUXELLES, le 2 déc. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a présenté ce vendredi les détails de sa proposition visant à punir ceux qui aident à échapper aux sanctions que l’Union européenne impose aux particuliers ou aux entreprises tierces, telles que les mesures contre les responsables de l’invasion russe de l’Ukraine, avec des peines maximales . d’au moins cinq ans d’emprisonnement ou d’amendes d’au moins 5% du chiffre d’affaires mondial pour les personnes ou entités qui violent les peines convenues par les 27.

Une fois que les Vingt-sept se sont mis d’accord pour que la violation des sanctions soit poursuivie comme un crime européen, Bruxelles définit dans sa proposition les infractions qui doivent être poursuivies et les peines à appliquer.

L’objectif est de disposer de règles européennes communes pour faciliter les enquêtes, les poursuites et les sanctions en cas de violation des mesures restrictives dans tous les États membres.

Pour cette raison, l’exécutif communautaire présente une liste d’infractions pénales qui sont considérées comme une violation des sanctions, par exemple, mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition ou au profit d’une personne, d’une entité ou d’un organisme désigné.

Ce sera également une infraction de ne pas geler les fonds sanctionnés, d’autoriser l’entrée des fonds sanctionnés sur le territoire de l’UE ou leur transit par le territoire d’un État membre, ainsi que d’effectuer des transactions avec des pays tiers qui sont interdites ou restreintes par des mesures restrictives de l’UE . .

Bruxelles préconise d’inclure dans la même classification l’échange de biens ou de services dont l’importation, l’exportation, la vente, l’achat, le transfert, le transit ou le transport est interdit ou restreint et la participation à des activités financières interdites ou restreintes.

Une autre infraction envisagée consistera à fournir des services interdits ou limités aux personnes sanctionnées, par exemple des conseils juridiques, des services fiduciaires et des services de conseil fiscal.

En revanche, il sera considéré comme une infraction pénale le fait de contourner ou de tenter de contourner des mesures restrictives en dissimulant des fonds ou en cachant que la personne sanctionnée est le propriétaire final d’un bien ou d’un actif dans l’UE.

En ce qui concerne les sanctions, Bruxelles propose qu’en fonction du crime, la personne condamnée encourt une peine maximale d’au moins cinq ans de prison et, dans le cas des entreprises, qu’elle encoure des amendes d’au moins 5% du volume total des affaires mondiales réalisées par l’entité au cours de l’exercice précédant la décision d’infliger une amende.