Bruxelles demande de restreindre les visas au Sénégal et à la Gambie pour ne pas avoir coopéré au retour des migrants expulsés de l’UE

BRUXELLES, 10 nov. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a demandé ce jeudi de restreindre les conditions de visa pour les voyageurs en provenance du Sénégal et de la Gambie en raison du manque de coopération des gouvernements de ces deux pays dans l’expulsion des migrants arrivés irrégulièrement dans l’Union européenne et dont le retour des Vingt-sept Ils essaient d’accélérer.

Depuis que l’Union européenne a décidé de lier la coopération des pays tiers en matière de migration à d’autres domaines tels que la politique des visas, Bruxelles a procédé à une évaluation annuelle de la situation et, à cette occasion, a conclu à une collaboration « insuffisante » de la autorités de ces deux pays.

L’exécutif communautaire se plaint que le pourcentage de citoyens sénégalais renvoyés de l’UE après s’être vu refuser l’entrée représentait à peine 3,2 % du total des arrivées irrégulières de ce pays en 2020.

Ce taux est passé à 8% en 2021, mais les gouvernements européens se plaignent que la coopération du Sénégal en matière d’identification et de délivrance de documents de voyage se soit entre-temps « considérablement détériorée » et critiquent également le manque de dialogue en matière de réadmissions.

En ce qui concerne la Gambie, l’exécutif communautaire indique dans son analyse que malgré les efforts pour entamer un dialogue tant au niveau politique que technique pour améliorer la coopération en matière d’expulsions, les résultats sont décevants et l’UE est « sérieusement préoccupée par le manque de le progrès.

Dans ce contexte, les services communautaires demandent aux Vingt-sept, qui sont les autorités compétentes en matière de visas, d’accepter de durcir les conditions de visa pour les ressortissants de ces pays, par exemple en augmentant les frais de traitement du permis de voyage ou en fixant des délais plus courts, des procédures longues.