Bruxelles demande d'atteindre 3% d'investissement en R&D pour promouvoir l'espace européen de la recherche

BRUXELLES, 22 octobre (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a exigé ce mardi que l'Union européenne dans son ensemble atteigne l'objectif de consacrer 3% du PIB à la recherche et au développement, augmentant ainsi les investissements par rapport aux 2,3% actuels, afin de dynamiser l'espace européen de la recherche.

C'est ce qu'affirme l'Exécutif européen dans son examen de l'application de l'espace européen de la recherche dans lequel il regrette que seuls cinq États membres du bloc atteignent cette barre, ce qui entrave la capacité de recherche de l'Europe face à des concurrents comme les États-Unis. qui y consacre 3,6%, le Japon, avec 3,4%, la Corée du Sud, 5,2% ou la Chine, 2,6%.

« L'Europe est encore loin d'atteindre l'objectif d'investir 3 % de son PIB dans la recherche et le développement (R&D). Le principal problème reste la faiblesse des investissements privés, freinés par des obstacles réglementaires, juridiques et administratifs qui doivent être surmontés pour attirer davantage d'investisseurs. investisseurs et innovateurs », note Bruxelles dans son rapport.

Outre la faiblesse des investissements privés, la Commission européenne reconnaît que le continent est peu engagé dans les secteurs de haute technologie, raison pour laquelle elle appelle à une spécialisation accrue.

Il met également l’accent sur une coordination accrue entre les États membres, puisqu’aucun progrès n’a été réalisé vers l’objectif selon lequel au moins 5 % du financement public national de la recherche doit être consacré à des programmes de recherche transfrontaliers communs ou à des partenariats européens.

Ainsi, Bruxelles suggère que les systèmes de recherche publics disposent de systèmes de financement stables et prévisibles pour fournir des prévisions en matière de financement et éviter la fragmentation institutionnelle.

D'autres mesures proposées par le rapport communautaire pour renforcer l'espace européen de la recherche sont que le programme européen Horizon s'adresse davantage aux États membres ayant le pire secteur de recherche, réduisant ainsi la bureaucratie et fournissant de meilleures informations sur les opportunités avec les fonds européens.

Bruxelles souligne que l'Europe continue d'avoir besoin de « plus de capital-risque pour développer les innovations révolutionnaires », c'est pourquoi elle apprécie le lancement de réseaux d'investisseurs afin que les progrès de la recherche et du développement se traduisent en impact économique.

De même, il insiste sur la nécessité d'approfondir l'espace européen de la recherche pour remédier aux disparités qui existent au sein de l'UE dans le développement des carrières scientifiques et garantir la durabilité à long terme ainsi que l'accès à la technologie.