Bruxelles demande aux 27 un accès universel à une éducation numérique « inclusive et de qualité »

BRUXELLES, le 18 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Commission européenne a demandé mardi aux gouvernements européens des stratégies nationales définies pour assurer l’accès universel à une éducation numérique « inclusive et de haute qualité » afin de fournir aux étudiants les compétences nécessaires pour s’adapter aux nouvelles exigences de l’ère numérique et combler le fossé qui existe dans les pays de l’Union européenne.

« Nous n’avançons pas assez vite. Si nous voulons atteindre les objectifs convenus, nous devons accélérer le rythme et être audacieux », a averti la commissaire à l’innovation et à l’éducation, Mariya Gabriel, lors d’une conférence de presse à Bruxelles pour présenter deux propositions aux gouvernements. pour pallier le « manque de recul » de l’Administration pour améliorer les profils numériques des Européens et pour que le secteur de l’éducation et de la formation ait les moyens de faire face aux difficultés de cette transition.

« Nous devons beaucoup progresser en termes de compétences numériques et leur donner la même importance que la lecture et l’écriture », a prévenu, à son tour, la vice-présidente de l’exécutif communautaire chargée de la concurrence et de l’ère numérique, Margrethe Vestager.

Pour la politique danoise, il faut redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif que, d’ici 2030, « au moins 80 % des adultes aient au moins des compétences numériques de base » et qu’il y ait « 20 millions de spécialistes des technologies de l’information et de la communication (TIC), y compris beaucoup plus de femmes ».

Bruxelles souligne que les États membres ont encore des difficultés à atteindre des niveaux d’investissement suffisants dans les infrastructures d’éducation et de formation numériques, dans les équipements et contenus éducatifs numériques, dans la formation numérique (mise à niveau) des enseignants et du personnel, et dans le suivi et l’évaluation de l’éducation numérique et les politiques de formation.

Pour cette raison, il préconise d’avoir un cadre cohérent d’investissement, de gouvernance et de formation des enseignants pour une éducation numérique efficace et inclusive, pour laquelle la proposition communautaire propose des lignes directrices et des mesures pour que les États membres appliquent une perspective qui couvre de l’administration à la nécessité d’une culture de l’innovation croissante et de la numérisation portée par le personnel de l’éducation et de la formation.

D’autre part, l’exécutif communautaire demande aux gouvernements de promouvoir l’enseignement des compétences numériques de manière cohérente dès le plus jeune âge à tous les niveaux d’éducation et de formation, par exemple en fixant des objectifs progressifs et des interventions visant les « groupes prioritaires ou difficiles d’accès  » spécifique.

Ainsi, la proposition demande aux 27 de soutenir l’enseignement de l’informatique de qualité dans les écoles, d’intégrer le développement des compétences numériques des adultes et de remédier à la pénurie de professionnels des technologies de l’information en adoptant des stratégies inclusives.