STRASBOURG (FRANCE), le 14 mars (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a défendu la légalité de sa décision de débloquer 10,2 milliards d'euros de fonds de cohésion à la Hongrie en décembre dernier après que la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a confirmé ce jeudi que le Parlement européen dénoncerait Bruxelles devant la Cour de justice de l'Union européenne. UE (CJUE) à ce sujet avant la fin du mois.
L'exécutif communautaire a agi « dans le plein respect de la législation européenne et la défendra devant les tribunaux », a déclaré son porte-parole en matière de justice, Christian Wigand, lors d'une conférence de presse à Bruxelles au cours de laquelle il a souligné que les règles de l'Union européenne établissent « des calendriers et des délais stricts ». conditions » auxquelles les services communautaires ne peuvent déroger.
Wigand a déclaré que le gouvernement hongrois avait présenté « toutes les preuves requises » par la Commission européenne démontrant qu'il avait pris des mesures pour « démontrer l'indépendance de son système judiciaire », et que son « obligation légale » était donc de débloquer les fonds.
La polémique remonte à décembre dernier, lorsque la Commission d'Ursula von der Leyen avait annoncé le déblocage de 10,2 milliards d'euros de fonds de cohésion pour la Hongrie après avoir estimé que Budapest avait fait des progrès suffisants dans les réformes visant à renforcer l'indépendance judiciaire qui lui étaient exigées depuis la UE.
Cependant, ce geste a été interprété par des voix critiques comme une démarche de Bruxelles auprès d'Orbán pour tenter de le convaincre de lever son veto sur l'aide à l'Ukraine que les chefs d'État et de gouvernement de l'UE négociaient pour le prochain cadre financier et que, enfin, il a été approuvé lors d'un sommet extraordinaire en février.
Entre-temps, le Parlement européen a dénoncé dans une résolution de janvier la menace systémique que représente selon lui le gouvernement hongrois pour les droits fondamentaux dans l'Union européenne et dans une résolution a appelé à « ne pas céder au chantage » et à accroître la pression, ainsi qu'à d'étudier d'éventuelles actions en justice contre Bruxelles pour débloquer ces fonds.
Dans ce contexte, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen (LIBE) a demandé cette semaine à Metsola de s'adresser à la justice européenne pour dénoncer la décision de la Commission européenne, qui permet à Budapest de réclamer jusqu'à 10,2 milliards d'euros mais Cependant, il maintient 21 milliards supplémentaires gelés.
La démarche consistant à porter l'affaire devant la Haute Cour européenne est la prérogative du président du Parlement européen, c'est pourquoi elle n'a été officialisée que ce jeudi, lorsque la conservatrice maltaise a informé la Conférence des présidents qu'elle donnerait l'ordre de les services ont le droit légal de présenter la réclamation avant l'expiration du délai, c'est-à-dire le 25 mars prochain, ont indiqué à Europa Press des sources parlementaires.