BRUXELLES, 30 (EUROPA PRESS)
La Commission européenne a confirmé ce mercredi la dérive de la Géorgie sur la voie de l'adhésion européenne dans son rapport annuel sur l'élargissement dans lequel elle souligne le mauvais alignement de Tbilissi avec la politique étrangère de l'Union européenne, après avoir souligné qu'elle n'a pas adhéré à l'Union européenne. sanctions contre Moscou pour l'invasion de l'Ukraine et l'augmentation des vols avec la Russie.
Ce rapport intervient dans un contexte de critiques à l'égard des autorités géorgiennes à l'égard des élections législatives de samedi dernier, marquées par des « irrégularités » pointées par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui, comme l'a rappelé le Haut Représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell « consolide la tendance » selon laquelle la Géorgie s'éloigne de l'UE.
« Il y a de nombreuses irrégularités, certaines graves, et l'OSCE n'a pas déclaré que les élections étaient libres et équitables. Une enquête est nécessaire pour clarifier ce qui s'est passé, quelle en est la portée et comment cela affecte les résultats électoraux », a indiqué Borrell dans la présentation. du rapport à Bruxelles.
Quoi qu'il en soit, le chef de la diplomatie européenne a contacté les autorités géorgiennes pour insister sur le fait que le document montre la voie « claire » pour revenir sur le chemin de l'UE. Il a souligné à ce stade que le retrait de la loi sur les agents étrangers et de la loi sur les minorités « serait un signe clair » de la volonté de Tbilissi de se remettre sur les rails.
Dans son rapport, Bruxelles rappelle que la loi sur l'influence étrangère « va à l'encontre des valeurs et des principes sur lesquels repose l'UE » et souligne que cette règle « met en danger la trajectoire européenne de la Géorgie » et la maintient de facto « gelée » celle de Tbilissi. l'adhésion à l'UE.
La Géorgie a obtenu le statut de candidat à l’UE en 2023, sous réserve de l’avancement de neuf réformes pour s’aligner sur les normes communautaires. Cependant, le bilan de l'exécutif européen de ce mercredi n'est pas optimiste et montre clairement que le pays n'a pas enregistré les progrès demandés et même que certaines des réformes entreprises en matière judiciaire ou économique vont dans le sens inverse des normes européennes.
Plus précisément, l'examen montre que la désinformation et les messages anti-UE sont devenus récurrents en Géorgie et accuse directement le gouvernement lui-même et les médias concernés de diffuser et d'amplifier la désinformation dans le contexte des élections du 26 octobre.
Face à la manipulation russe, un sujet qui inquiète Bruxelles dans toute la région après le cas de la Moldavie mais aussi celui de la Géorgie, le rapport regrette que la coopération avec l'UE pour lutter contre les menaces hybrides soit « limitée » et qu'un travail commun contre la manipulation de l'information et les ingérences étrangères soit « limité ». rare. « Il y a peu de preuves d'une volonté politique de prendre des mesures pour limiter la propagation de discours manipulateurs, y compris ceux dirigés contre l'UE et son intégration », indique le rapport.
MANQUE D'ALIGNEMENT AVEC LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DE L'UE
Cela s'inscrit dans la continuité du mauvais alignement de la Géorgie sur la politique étrangère de l'UE. Dans ce contexte, Borrell a insisté sur l'importance pour les candidats d'entretenir des liens plus étroits avec le bloc sur les questions étrangères et de défense afin de construire une Union « non seulement plus grande mais plus forte ».
Le Haut Représentant a assuré que le pari stratégique se situe entre l'UE ou la Russie. « On ne peut pas maintenir des liens avec la Russie ou laisser tout rester pareil et espérer que le pays entre dans l'UE. C'est une chose ou une autre », a prévenu le chef de la diplomatie européenne.
En ce sens, le rapport de l'Exécutif communautaire souligne que la Géorgie n'a adhéré qu'à 49% des décisions de politique étrangère de l'UE et continue notamment à ne pas appliquer de sanctions contre la Russie, l'Iran et la Biélorussie pour l'invasion russe de l'Ukraine. D’autre part, l’année dernière, la Géorgie a augmenté ses vols vers plusieurs destinations en Russie, malgré le fait que l’UE a interdit les liaisons aériennes et interdit aux compagnies aériennes russes de transiter par l’espace aérien européen.
En matière commerciale, la Géorgie a des accords préférentiels avec des pays comme la Russie, la Chine, l'Arménie, l'Azerbaïdjan ou encore le Turkménistan et l'Ouzbékistan, avec lesquels Bruxelles rappelle qu'elle n'a pas ce type d'accord.