Bruxelles appelle à de nouvelles règles pour faciliter les réclamations pour dommages causés par les appareils d’IA

BRUXELLES, le 28 sept. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a proposé ce mercredi de nouvelles règles pour permettre aux consommateurs et aux entreprises de demander plus facilement réparation des dommages aux fabricants de drones ou autres dispositifs autonomes équipés d’Intelligence Artificielle et dont la responsabilité civile en cas d’incidents n’est pas incluse dans la réglementation communautaire qui couvre déjà les technologies traditionnelles.

Le commissaire à la justice et à la consommation, Didier Reynders, a expliqué en conférence de presse que les services communautaires veulent garantir la même protection pour laquelle il faut « moderniser » les règles actuelles.

Pour ce faire, Bruxelles souhaite une réforme des règles actuelles qui permettent de réclamer des dommages et intérêts en cas d’insécurité d’un produit suite à des mises à jour de logiciels, de technologies d’IA ou de services numériques nécessaires au fonctionnement dudit produit.

Les utilisateurs devraient également pouvoir réclamer lorsque les fabricants ne remédient pas aux vulnérabilités des problèmes de cybersécurité.

La réforme proposée par l’exécutif communautaire, et qui doit encore être négociée entre les Vingt-sept et le Parlement européen, propose deux mesures essentielles, dont le principe de « présomption de causalité » par lequel la victime du dommage sera dispensée d’avoir d’expliquer en détail la faute ou l’omission ayant causé le dommage.

Le deuxième élément clé de la réforme consiste à faciliter l’accès des victimes aux preuves présentées par les entreprises ou les fournisseurs en ce qui concerne les technologies d’IA à haut risque, par exemple pour démontrer s’il y a eu abus ou pour savoir ce qu’il en est. a échoué.

« Il s’agit d’empêcher la victime d’être confrontée à une ‘boîte noire’ de l’Intelligence Artificielle », a expliqué Reynders lors de sa comparution, après avoir souligné « l’opacité et la complexité » de nombre de ces technologies et qui compliquent la possibilité de démontrer laquelle s’il y a eu un erreur humaine derrière un incident lié aux dispositifs d’IA.

Une autre initiative de la proposition consiste à créer des conditions de concurrence plus équitables entre les fabricants de l’UE et ceux des pays tiers, de sorte que lorsque les consommateurs sont lésés par des produits dangereux importés de l’extérieur de l’UE, ils puissent se tourner vers l’importateur ou le représentant de l’UE du fabricant pour obtenir une indemnisation.