Bruxelles accepte les changements d’Amazon dans l’utilisation des données de ses vendeurs afin de ne pas violer la concurrence

BRUXELLES, le 20 déc. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a informé ce mardi qu’elle accepte les changements proposés par Amazon pour cesser d’utiliser les données non publiques des vendeurs qui vendent via sa plateforme pour se conformer aux règles de concurrence de l’Union européenne et ainsi éviter une sanction pour concurrence déloyale.

Comme l’a expliqué lors d’une conférence de presse à Bruxelles la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, les engagements acceptés par le géant de la technologie seront « juridiquement contraignants » à compter de juin 2023, puisque l’entreprise dispose d’un délai de six mois mettre tous les changements en pratique.

Avec l’accord annoncé ce mardi, qui intervient après qu’Amazon ait « amélioré » certains de ses engagements initiaux après un premier test durant l’été, Bruxelles met fin à deux enquêtes ouvertes en 2019 pour abus de position et pratiques de concurrence loyale pour l’utilisation de données de vendeur privé. et comment cela a affecté l’accès des vendeurs à son programme Prime et à son service d’achat Buy Box.

Plus précisément, Amazon s’engage à cesser d’utiliser les données sur les revenus, les expéditions, les informations relatives à l’inventaire, les données sur les visites des consommateurs ou les performances des vendeurs sur la plate-forme.

Il s’agit d’une mesure qui couvrira à la fois les outils automatisés d’Amazon et les employés qui utilisent ces données pour prendre de meilleures décisions.

Quant au service Amazon Buy Box, qui met en avant l’offre d’un vendeur et permet d’acheter en un « clic », l’entreprise américaine a promis d’appliquer un traitement égal à tous les vendeurs lorsqu’ils proposent des offres aux consommateurs et de montrer une deuxième offre s’il y a un avantage suffisant en termes de prix ou de livraison.

Dans ce cas, les deux offres afficheront les mêmes informations descriptives et fourniront la même expérience d’achat pour améliorer l’expérience du consommateur.

Quant à Amazon Prime, qui propose des services « premium » en échange d’une redevance annuelle ou mensuelle, le géant du e-commerce a promis d’établir des critères « non discriminatoires » pour la qualification des vendeurs et des offres.

Il s’est également engagé à permettre aux vendeurs de choisir librement les transporteurs pour leurs services de livraison et de négocier les conditions directement avec eux.

Parmi les améliorations demandées à Amazon après la première offre de changements présentée en juillet et qui ont été incluses dans une deuxième proposition en septembre figure l’augmentation de la transparence et des flux d’informations précoces vers les utilisateurs afin qu’ils soient informés au plus tôt de l’amélioration de leurs droits. .

De plus, la durée d’application des modifications convenues entre Amazon et Bruxelles concernant Prime et la Buy Box passe de cinq à sept ans.

« Nous sommes satisfaits d’avoir répondu aux préoccupations de la Commission européenne et d’avoir pu les résoudre », ont-ils assuré auprès de la multinationale américaine.

« Bien que nous continuions à être en désaccord avec certaines de ses conclusions préliminaires, nous avons maintenu une relation constructive avec la Commission pour nous assurer que nous pouvons continuer à répondre aux besoins de nos clients en Europe et soutenir les plus de 225 000 petites et moyennes entreprises européennes celles vendues dans nos magasins », ont-ils ajouté.