Bruxelles accélère l’Espagne pour prolonger jusqu’à 75 ans les concessions aux industries par la loi côtière


Dossier – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’exprime après sa rencontre avec le président du gouvernement, au siège de Red Eléctrica de España, le 16 juin 2021, à Alcobendas, Madrid (Espagne). – EUROPA PRESS/A.Ortega.POOL – Europa Press

BRUXELLES, le 15 février (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a informé ce mercredi de l’ouverture d’une procédure d’infraction contre l’Espagne pour manque de transparence dans les procédures d’attribution des concessions dans le domaine public maritime-terrestre du littoral et parce qu’elle estime que les extensions sans justification sont « contraires » à la règles de l’Union européenne (UE). La loi espagnole autorise la prolongation des concessions de restaurants et d’industries jusqu’à 75 ans.

« La Commission a décidé d’engager une procédure d’infraction contre l’Espagne pour ne pas avoir garanti une procédure de sélection transparente et impartiale pour l’attribution des concessions liées aux zones côtières », a rapporté l’exécutif communautaire.

Les services communautaires ajoutent dans un communiqué qu’à leur avis, la possibilité de prolonger les concessions existantes pour une durée allant jusqu’à soixante-quinze ans sans justification « est contraire à la réglementation européenne ».

La loi côtière espagnole prévoit la possibilité d’attribuer « sans procéder à des procédures de sélection ouvertes et transparentes » certaines « concessions » pour construire des locaux permanents tels que des restaurants, des papeteries ou des entreprises chimiques, comme le résume Bruxelles, dans des espaces du domaine public maritime-terrestre hors des ports.

PÉRIODE DE DEUX MOIS POUR RÉSOUDRE LA SITUATION.

Bruxelles n’aime pas non plus que la loi espagnole permette de prolonger la durée de ces concessions jusqu’à soixante-quinze ans, « encore une fois sans aucune procédure de sélection », raison pour laquelle elle conclut qu’elle « viole la directive Services ».

Dans ce contexte, les services communautaires ont envoyé une lettre de sommation aux autorités espagnoles, qui constitue la première étape d’un dossier de sanction et donne au pays fautif un délai de deux mois pour régler la situation.

Au cas où il n’y aurait pas d’accord entre Bruxelles et l’Espagne, la procédure prévoit toujours une deuxième phase –avis motivé– qui laisse encore quelques mois d’espace de dialogue pour lever les doutes avant que l’exécutif communautaire ne décide de soulever le cas devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).