Breton (CE) est optimiste pour 2023 et souligne la croissance « impressionnante » de l’Espagne

MADRID, 10 janv. (EUROPA PRESS) –

Le commissaire européen au Marché intérieur, le Français Thierry Breton, a exprimé son optimisme quant à l’évolution de l’économie de l’Union européenne en 2023 par rapport aux prévisions, en plus de saluer le comportement de l’économie espagnole, « qui est à le chef de l’UE ».

« L’Espagne n’a rien fait de mal, compte tenu des circonstances, avec une croissance impressionnante et une inflation plus faible », a-t-il souligné lors de son discours lors d’un petit-déjeuner informatif au Forum de la nouvelle économie.

En tout cas, le commissaire français a réitéré la nécessité de continuer à faire des efforts et s’est dit confiant que pour l’ensemble de l’UE cette année « ne sera pas aussi mauvaise que prévu ».

En ce qui concerne les questions à discuter lors de sa visite à Madrid, le commissaire a indiqué qu’il avait rencontré ses homologues espagnols pour aider l’Espagne à se préparer à une présidence « très réussie » du Conseil de l’Union européenne, qui se tiendra au deuxième moitié de cette année.

EN FAVEUR DES INTERCONNEXIONS.

En revanche, le Français s’est montré favorable aux interconnexions entre l’Espagne et l’Europe, comme celle prévue pour relier l’Espagne et la France, bien qu’il ait souligné l’importance du pipeline servant à transporter l’hydrogène à l’avenir.

« Oui, je suis un défenseur des interconnexions entre l’Espagne et l’Europe, (…) nous aurons besoin d’un gazoduc entre la France et l’Espagne, mais ce n’est pas seulement pour le gaz, mais qu’on peut l’utiliser aussi pour l’hydrogène » , a-t-il indiqué.

De manière générale, il a rappelé que l’UE devra investir 450 000 millions par an pour mener à bien la transition verte, raison pour laquelle il a indiqué que sa mission sera de veiller à ce que cela profite aux entreprises européennes et à la création d’emplois dans la région.

« D’ici 2050, l’Europe sera un continent électrifié et nous devons doubler la production d’électricité, décarbonée et incluant l’énergie nucléaire, cela passe aussi par l’amélioration des interconnexions », a-t-il souligné.

En ce sens, il a défendu le rôle que doit jouer la Banque centrale européenne (BCE) pour faciliter les choses, ainsi que les banques qui doivent y participer.

CRITIQUE DES ÉTATS-UNIS.

De même, le commissaire européen a réitéré sa critique de la nouvelle loi anti-inflation aux États-Unis, entrée en vigueur cette année, qui pose problème aux Vingt-sept en incitant les entreprises qui investissent dans les technologies vertes à le faire plutôt là-bas. dans le Vieux Continent, ce qui se passe aussi avec les subventions offertes par le gouvernement chinois.

« Cela crée un pôle d’attraction pour les entreprises, qui arrêtent d’investir en Europe pour investir aux États-Unis », a-t-il averti. « C’est un problème très grave (…) nous devons réagir comme nous l’avons fait pendant la crise de Covid », a-t-il déclaré, notant que lors des réunions avec les autorités espagnoles, ils ont discuté de travailler tous ensemble sur une réponse appropriée pour protéger le base industrielle de l’UE.

« Je ne suis pas un protectionniste, mais je crois que nous devons maintenir des règles du jeu équitables, tant sur le marché intérieur que pour nos entreprises dans le monde », s’est-il défendu.

En ce sens, il a expliqué que la Commission européenne est en train de finaliser une proposition pour atténuer la situation, comprenant une loi sur les technologies propres pour offrir le même type de subventions pour investir en Europe, ainsi que des mesures pour respecter l’égalité des conditions et la création d’un fonds pour couvrir les besoins spécifiques qui peuvent survenir.