BRUXELLES, 12 déc. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a indiqué ce lundi qu’il considérait la nouvelle de la corruption présumée du Qatar envers la vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili dans le cadre d’un complot corrompu visant à promouvoir les intérêts de le pays du Golfe dans la politique européenne, bien qu’il ait indiqué que le processus judiciaire en cours doit être respecté.
Dans des déclarations avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, Borrell a déclaré que les accusations portées contre Kaili sont « très graves » et qu’elles l’inquiètent en tant qu’ancien président du Parlement européen, pour défendre immédiatement que le service d’action extérieur qu’il dirige a n’ont pas été émaillés par le complot, pas plus que les ambassades de l’UE à l’étranger. « Nous ne sommes pas concernés », a-t-il déclaré.
« Je ne suis pas juge et il y a un processus en cours, mais la nouvelle est très, très inquiétante », a-t-il résumé après la révélation du complot de pots-de-vin présumés par le Qatar à des personnes susceptibles d’influencer la prise de décision de l’Eurochambre et qu’il a entraîné six détenus, dont Kaili et l’ancien député européen socialiste Pier-Antonio Panzeri.
Lors des perquisitions, les autorités ont saisi environ 600 000 euros en espèces ainsi que du matériel informatique et des téléphones portables pour analyse par les enquêteurs.
Le Parlement européen a annoncé ce samedi la suspension de la socialiste grecque de tous ses pouvoirs et attributions de vice-présidente du Parlement européen, mais pas du poste lui-même, compte tenu des « enquêtes en cours menées par les autorités belges ».
La décision est prise par la présidente du Parlement européen elle-même, Roberta Metsola, qui « a décidé de suspendre avec effet immédiat tous les pouvoirs, tâches et compétences délégués à Eva Kaili en tant que vice-présidente » de la chambre, porte-parole du Parlement européen a signalé.
Le dernier député européen impliqué dans l’affaire est le socialiste belge Marc Tarabella, dont l’adresse a été recherchée par la police belge dans le cadre de l’enquête pour corruption présumée, bien qu’il n’ait pas été privé de sa liberté. Dans des déclarations au journal ‘Le Soir’, il s’est défendu contre les accusations et a affirmé qu’il n’avait « jamais » reçu de cadeau du Qatar.