Borrell voit « injustifiable » Tirs israéliens sur des civils palestiniens lors d’une distribution d’aide à Gaza


Image d'archive de la guerre à Gaza – Europa Presse/Contact/Khaled Daoud

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MADRID, le 2 mars (EUROPA PRESS) –

Le plus haut responsable diplomatique de l'Union européenne, Josep Borrell, a qualifié ce samedi de « injustifiable » coups de feu tirés par les forces israéliennes » contre une foule de civils palestiniens lors d'une désastreuse distribution d'aide humanitaire dans le nord de Gaza jeudi dernier, « beaucoup d'entre eux ont été victimes de tirs de l'armée israélienne » dans la « bousculade ultérieure » humain pour atteindre les produits.

« Le fait que l’armée israélienne ait ouvert le feu sur des civils qui tentaient de se procurer de la nourriture est injustifiable. »a dénoncé Borrell dans un communiqué publié ce samedi, dans lequel il demande « une enquête impartiale sur cet événement tragique pour obtenir une image claire de ce qui s'est passé ».

Pour l'instant, l'armée israélienne a confirmé que ses forces avaient bien ouvert le feu sur la foule lors d'une manœuvre d'autodéfense qui, selon l'armée, n'aurait fait que dix victimes directes. Le reste, affirme Israël, est dû au chaos ambiant.

Borrell assure que la responsabilité de cet incident incombe à la fois « dans les restrictions imposées par l'armée israélienne » comme dans « obstructions par des extrémistes violents à l’acheminement de l’aide humanitaire »ce dernier faisant référence aux milices palestiniennes.

Quoi qu'il en soit, pour Borrell, ce qui s'est passé jeudi est un « incident très grave » ce qui montre seulement que « Les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire contribuent à créer des pénuries, de la faim et des maladies, mais aussi un niveau de désespoir » si grand que « finit par se traduire par de la violence ».

Après avoir rappelé que l'UE a condamné sans équivoque les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre qui ont déclenché le conflit actuel, le diplomate considère également cette position comme compatible avec la nécessité pour Israël de « préserver un minimum d’ordre et de sécurité pour préserver un espace humanitaire à Gaza ».

Ainsi, Borrell condamne les restrictions israéliennes sur les flux d'aide et appelle le gouvernement israélien à « coopérer pleinement avec les agences des Nations Unies et les autres acteurs humanitaires impliqués dans ces opérations » grâce à la suppression des obstacles au passage de Kerem Shalom et à l'ouverture de l'accès via Karni et Erez, ainsi que le port d'Ashdod pour faciliter un couloir humanitaire direct avec la Jordanie.

Borrell fait une brève et pessimiste mention des expéditions d'aide par voie aérienne que la Jordanie effectue et qui seront bientôt effectuées par les États-Unis, sachant que cette initiative « ne peut être compris qu'en dernier recours » étant donné que « Son impact est minime et il n'est pas exempt de risques pour la population civile. ».