Borrell souligne qu'Orbán « ne représente pas l'UE » et que son voyage à Moscou est « bilatéral »

BRUXELLES, 5 juillet (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant pour la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré ce vendredi que le voyage du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, à Moscou devait s'inscrire « exclusivement » dans le cadre des relations « bilatérales » entre Budapest et Moscou. , puisqu'en aucun cas il ne peut parler au nom de l'ensemble du bloc.

Bien que la Hongrie assure la présidence du Conseil de l'UE, « le Premier ministre hongrois ne représente en aucune façon l'UE ». En ce sens, il a souligné que ladite présidence n'implique pas de pouvoirs dans le domaine extérieur, puisque ceux-ci reviennent au président du Conseil européen, au niveau des dirigeants, et au Haut représentant de la politique étrangère, au niveau ministériel. .

« El primer ministro Orbán no ha recibido ningún mandato del Consejo de la UE para visitar Moscú », ha enfatizado Borrell, que se suma a los recelos ya planteados el jueves por el presidente del Consejo Europeo, Charles Michel, cuando surgieron los primeros rumores sobre le voyage.

Le chef de la diplomatie européenne a souligné que le Conseil a clairement exprimé sa position dans de « plusieurs » textes de conclusions et que cette position implique « l'exclusion des contacts officiels entre l'UE et le président (Vladimir) Poutine ».

« En outre, il convient de rappeler que le président Poutine a été inculpé par la Cour pénale internationale et qu'un mandat d'arrêt a été émis pour son rôle dans la déportation forcée d'enfants d'Ukraine vers la Russie », a ajouté Borrell.

Orbán lui-même a reconnu ce vendredi dans une interview à la radio qu'il ne disposait d'aucun mandat de l'UE pour négocier au nom des Vingt-Sept, bien qu'il ait proposé la présidence tournante comme un « outil » pour construire des ponts vers Kiev et aussi vers Moscou. .

La Hongrie n’a en effet pas fini de rompre ses liens avec la Russie malgré l’invasion lancée en février 2022 sur l’Ukraine et a entravé les décisions communes au niveau de l’UE sur cette question. Orbán s’est rendu à Kiev cette semaine, dans le cadre d’un voyage sans précédent depuis le début de l’invasion.