Borrell prévient que la fin de l'UNRWA le mettra sous contrôle « encore plus » la solution politique au conflit au Moyen-Orient


Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell – Europa Press/Contact/Italie Photo Presse

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MADRID, 2 novembre (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a prévenu vendredi que la fermeture de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), dont l'activité a été interdite lundi par le Parlement israélien, difficile « encore plus la recherche d'une solution politique » au conflit dans les territoires palestiniens.

« L'effondrement de l'agence modifierait unilatéralement les paramètres de toute solution politique future au conflit israélo-palestinien, porterait atteinte au droit des Palestiniens à l'autodétermination et rendrait la recherche d'une solution politique encore plus difficile. »a-t-il souligné.

Ces propos interviennent après que la Knesset a approuvé ce lundi une loi interdisant toutes les activités de l'agence onusienne tant en Israël que dans les territoires palestiniens.

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie européenne a réitéré que cette législation contredit le droit international en plus de « les principes fondamentaux de l'humanité ». Les 27 ont également condamné cette mesure, avertissant que si elle était appliquée « empêchera de facto » Les opérations de l'UNRWA dans la bande de Gaza, qui à leur tour auront « de graves conséquences pour des millions » de personnes.

Borrell a dénoncé les tentatives des autorités israéliennes de faire « presque impossible » Opérations de l'ONU dans l'enclave palestinienne, en plus du démantèlement en cours « à (a) un moment critique »alors que la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) prévient que si rien ne change, quelque 345 000 personnes dans la bande de Gaza atteindront le plus haut niveau de famine le mois prochain : au moins dix jours sans manger.

« Un jour on nous demandera : « Où étions-nous, Européens, alors que les gens étaient assiégés et affamés à Gaza ? » Notre réponse ne doit pas faire écho à notre silence, mais parler des mesures que nous prenons pour sauvegarder l'UNRWA, la dernière bouée de sauvetage pour de nombreux Gazaouis. »a-t-il déclaré, assurant que « (votre) avenir est la preuve de notre humanité ».

Israël soutient depuis des années que l'UNRWA est une agence inopérante et, depuis le début de la guerre à Gaza, complice du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) dans ses attaques contre le pays. Borrell a critiqué le fait que l'exécutif hébreu ait tenté de discréditer l'Agence, lorsqu'en mars 2023 il a déclaré « sans fournir de preuves » que dix pour cent de ses 13 000 employés étaient « affilié au Hamas ou au Jihad islamique ».

La fin de l'UNRWA, a-t-il assuré, « ne contribuera pas à un avenir plus sûr pour les populations de la région ». Votre mission se terminera lorsqu'il y aura un « État palestinien souverain ». « Seul un accord politique peut apporter la sécurité et la paix aux Israéliens et aux Palestiniens. »a-t-il souligné.

Borrell a réitéré son appel aux parties en conflit pour qu'elles mettent fin à la guerre, libèrent les otages, garantissent l'entrée et la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et abandonnent la destruction des infrastructures en Cisjordanie. « Et il est temps de mettre enfin fin à l’occupation illégale des territoires palestiniens, comme l’ont demandé à plusieurs reprises le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies et comme l’a récemment ordonné la Cour internationale de Justice (CIJ). ».