MADRID, 23 déc. (EUROPA PRESS) –
Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, s’est félicité ce jeudi de la signature de l’Accord de paix durable entre le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) après le cessez-le-feu convenu après deux ans d’hostilités .
Au nom de l’Union européenne et de ses États membres, Borrell a félicité l’accord de paix, conclu par le biais de l’accord de cessation permanente des hostilités (COHA), ainsi que le travail effectué par l’Union africaine (UA) dans la médiation des négociations, représentant « un étape importante vers la paix et la réconciliation en Éthiopie ».
« La mise en œuvre de la COHA nécessite un leadership fort, ainsi qu’un mécanisme de surveillance solide et durable pour s’assurer que les deux parties respectent la cessation des hostilités », a déclaré le représentant.
De son côté, l’Union européenne s’est félicitée des progrès déjà accomplis depuis l’accord de cessez-le-feu signé en novembre et s’engage à « soutenir l’application de l’accord » vers la voie de « la reconstruction et la réconciliation » du pays.
En outre, le communiqué a souligné l’urgence humanitaire dans le nord de l’Éthiopie et dans d’autres régions du pays dont la population a besoin du rétablissement des services de base après les conséquences du conflit.
« L’application soutenue de l’accord permet à l’Union européenne de reprendre son engagement stratégique envers l’Éthiopie, y compris par le biais du dialogue politique », a souligné Borrell, ouvrant ainsi la voie au « rétablissement progressif » de la coopération au développement et au soutien économique entre l’Union européenne et l’Éthiopie.
De son côté, l’Union africaine a tenu aujourd’hui au Kenya la deuxième réunion entre le gouvernement éthiopien et le TPLF pour contrôler l’application de l’accord, un rendez-vous qui a finalisé le processus de désarmement, démobilisation et réintégration.
Le conflit a éclaté début novembre 2020 lorsque le TPFL a attaqué des bases militaires à Mekele, la capitale du Tigré, après avoir précédemment défié le gouvernement fédéral en organisant des élections régionales non autorisées. Un conflit qui dure depuis deux ans et a fait des milliers de morts et des millions de déplacés, selon les Nations unies.