Joseph Borrell. – Europa Press/Contact/Celestino Arce Lavin
Dernières nouvelles aujourd'hui sur les attaques entre Israël et le Liban
BRUXELLES, le 29 août (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a affirmé jeudi que l'Union européenne n'aurait pas dû « tabous » et doit utiliser ses sanctions pour punir les ministres israéliens qui « inciter à la haine » contre les Palestiniens, dans un contexte de recrudescence des attaques violentes des colons contre les civils en Cisjordanie.
Il a ainsi défendu sa proposition de sanctionner le ministre des Finances d'Israël, Bezalel Smotrich, et le chef de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, pour leurs déclarations et leur soutien aux colons violents, une question qui sera sur la table des les ministres des Affaires étrangères du bloc lors de la réunion informelle ce jeudi à Bruxelles.
« J'ai certainement engagé les procédures pour demander aux États membres, s'ils le jugent opportun, d'inscrire sur la liste des sanctions les ministres israéliens qui ont envoyé des messages de haine. »a-t-il déclaré à son arrivée à la réunion.
Comme expliqué, ces messages sont « inacceptable » et « Ils vont clairement à l’encontre du droit international »en incitant à la haine contre la population palestinienne. C'est pourquoi il a exigé que l'UE « je n'ai pas de tabous » pour garantir que le droit international soit respecté au Moyen-Orient.
De l'avis du chef de la diplomatie européenne, la multiplication des attaques contre la population civile en Cisjordanie est « complètement inacceptable »donc les ministres des Affaires étrangères qui « élevez la voix » sur la situation dans le territoire palestinien.
Quoi qu’il en soit, Borrell lui-même a reconnu qu’il n’avait pas la capacité d’avancer avec les sanctions et qu’en fin de compte, c’était aux 27 d’aller de l’avant avec ces mesures. Ainsi, la réunion servira de thermomètre pour mesurer l'intention des États membres d'avancer des mesures punitives contre les ministres israéliens controversés.
LES 27 NE SOUTIENNENT PAS ALLER SI LOIN ET LIMITENT LES SANCTIONS AUX COLONS VIOLENTS
À leur arrivée à la réunion, plusieurs ministres européens des Affaires étrangères ont refroidi cette option, en limitant la réponse de l'UE aux actions des colons violents. Dans le cas de la Belgique, la ministre Hadja Lahbib a indiqué que l'option de sanctionner les ministres du gouvernement de Benjamin Netanyahu était sur la table, mais a indiqué que la Belgique soutenait « sanctions contre les dirigeants d'organisations terroristes telles que le Hamas et contre les colons violents ».
Du côté de la Suède, Tobias Billström a reconnu le « problème croissant » de violence extrémiste en Cisjordanie. « Nous prenons cela au sérieux et réfléchissons à la manière de réagir pour rétablir l’ordre afin que les civils palestiniens ne soient pas attaqués. »a-t-il indiqué, évoquant la possibilité de sanctionner des colons plus violents.
« Les mouvements survenus hier en Cisjordanie et le niveau de violence sont très graves, absolument insupportables et inacceptables. »a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a défendu que l'UE utilise les instruments à sa disposition contre Israël dans le cadre du Conseil d'association, comme l'a demandé l'Espagne et l'Irlande, ce qui a été convenu au niveau de l'UE 27. mais cela ne s’est pas encore concrétisé.
En ce sens, Albares a souligné que l'UE devait « utiliser toute la gamme de mesures » à sa disposition pour rétablir la paix dans la région, mais n'a pas abordé la question des sanctions contre Smotrich et Ben Gvir.
Pour son collègue irlandais Michael Martin, le niveau de mort et de destruction est « choquant » et « inhumain » à Gaza. « C'est une guerre contre la population. Il ne peut y avoir de solution militaire »a-t-il assuré. Ainsi, il a déclaré que l'Irlande soutenait la recommandation de Borrell de sanctionner les organisations qui favorisent l'expansion des colonies et l'idée de sanctionner les ministres israéliens.