Borrell demande aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU de s’abstenir d’utiliser leur veto « face aux atrocités »


Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell – -/Conseil européen/dpa

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Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a demandé vendredi aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies de s’abstenir d’utiliser leur droit de veto avant la « atrocités de masse » cela arrive dans le monde.

Borrell a assuré, dans le cadre de la Journée internationale pour la commémoration et la dignité des victimes des crimes de génocide, qu’il espère que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU agiront conformément à leurs responsabilités.

« C’est l’occasion de renouveler l’appel lancé aux 152 parties à la Convention pour qu’elles s’engagent pleinement à remplir leurs obligations de prévenir et de punir le crime de génocide. De simples discours ne suffisent pas : nous avons besoin de toute urgence d’actions décisives »a-t-il précisé dans un communiqué.

En ce sens, Borrell a rappelé le juriste polonais Raphael Lemkin, qui a inventé le terme « génocide » dans un de ses livres en 1944 et « Il s’est battu sans relâche pour empêcher que les atrocités de l’Holocauste ne se reproduisent. ».

« L’Union européenne reste inébranlable dans son engagement à protéger les populations contre les atrocités commises partout dans le monde. Nous continuerons à faire progresser nos efforts pour mettre fin à l’impunité, garantir justice et réparation aux victimes. »a réglé dans un communiqué.

Les paroles de Borrell coïncident avec un vote qui se tient au Conseil de sécurité de l’ONU pour appeler à un cessez-le-feu immédiat entre le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) et Israël dans la bande de Gaza, par une invocation inhabituelle de l’article 99 de la Charte de l’organisation internationale.

De nombreux pays ont qualifié les attaques israéliennes contre Gaza « génocide ». L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le mot en 1946, mais ce n’est que deux ans plus tard, en 1948, avec l’approbation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, entrée en vigueur en 1951, que le véritable tournant a eu lieu. en termes de consensus mondial.

Le consensus est plus généralisé dans le cas des Balkans, avec par exemple le massacre des musulmans à Srebrenica, ou au Rwanda, où 800 000 personnes sont mortes victimes du génocide des Tutsi. Dans d’autres cas, le simple catalogage reste l’objet de débats et de pressions politiques, comme lors du massacre des Arméniens perpétré en 1945 par l’Empire ottoman.

Un autre débat récent concerne la répression menée par les forces armées birmanes contre la minorité Rohingya en 2018. Les cas les plus récents sont la guerre en Ukraine et le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.