VALLADOLID, 3 novembre (EUROPA PRESS) –
L'ancien haut représentant de la politique étrangère de l'Union européenne et président du Conseil d'administration du CIDOB, Josep Borrell, a défendu que l'Espagne doit avoir des capacités défensives qu'« elle n'a pas aujourd'hui » et a souligné que pour réaliser ce progrès, il faut le faire de manière coordonnée avec tous les pays qui font partie de l'Union européenne.
Borrell a évoqué cette question lors de sa participation au Forum économique organisé par le journal El Norte de Castilla à Valladolid, où il a analysé la proposition du président des États-Unis, Donald Trump, d'augmenter les dépenses de défense jusqu'à cinq pour cent, un chiffre, selon lui, « arbitraire » et qui ne répond « à aucune logique ».
Il a ainsi défendu la position du président du gouvernement, Pedro Sánchez, dans son refus d'augmenter les dépenses à ce chiffre, même s'il a estimé qu'elles devraient s'élever à plus de deux pour cent. « Il faut dépenser un peu plus de deux pour cent parce que même si vous voulez dépenser cinq pour cent, vous n'avez rien pour quoi les dépenser, ce sont des produits que très peu de gens fabriquent, il n'est pas si facile d'augmenter les dépenses de défense », a-t-il expliqué.
Borrell a insisté sur l'importance de mener ces politiques de défense de manière coordonnée entre les États membres et de promouvoir ainsi des « armées interopérables ». « L'Espagne doit faire un effort pour accroître ses capacités militaires, non pas au rythme fixé par Trump mais à un rythme raisonnable », a-t-il souligné.