Borrell défend que l’accord énergétique avec l’Azerbaïdjan n’a pas d’équivalent dans le conflit avec l’Arménie

BRUXELLES, le 4 oct. (EUROPE PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a défendu ce mardi au Parlement européen que l’accord énergétique scellé par l’UE avec l’Azerbaïdjan n’a pas d’équivalent dans le conflit qui oppose ce pays à son voisin, l’Arménie.

Après les contrats signés entre l’UE et l’Azerbaïdjan par lesquels Bakou fournira 50% de gaz en plus à l’Europe, le chef de la diplomatie communautaire a assuré que ces contrats « n’ont pas de contreparties et d’affectations politiques » dans le cadre du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

« Cet accord sur l’énergie n’est préjudiciable à aucune question liée aux droits de l’homme ou aux problèmes démocratiques qui se sont manifestés dans ce pays », a déclaré Borrell, qui, interrogé par les députés, a expliqué que sur les 300 tués au combat lors d’affrontements entre arméniens et Les forces azéries, la majorité, 207, sont des troupes arméniennes.

En ce sens, l’ancien ministre espagnol a pointé du doigt Bakou pour avoir attaqué le territoire arménien avec de l’artillerie et des drones et pour avoir occupé des positions dans le pays voisin. « C’est inacceptable, cela ne respecte pas les frontières internationalement reconnues », a-t-il souligné, tout en reconnaissant qu’il était « terrifié » de voir les vidéos montrant des exécutions de soldats arméniens aux mains des troupes azéries.

En ce qui concerne les mesures que l’UE peut prendre, Borrell a souligné la commission qui travaille sur une délimitation de la frontière dans le Haut-Karabakh acceptée par les deux parties, un forum qu’il espère se réunira bientôt à Bruxelles et servira à mettre fin à la crise qui a éclaté à la mi-septembre lorsque l’Azerbaïdjan a intensifié le conflit.

Le Haut Représentant a déclaré que la Turquie « doit et peut » jouer un rôle constructif pour faire avancer le dialogue entre les deux pays, l’appelant à exercer son influence pour pacifier la situation dans le Caucase.