BRUXELLES, 22 août (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a dénoncé comme « inacceptables » les raids des autorités israéliennes contre six organisations civiles palestiniennes, auxquelles il attribue des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), considérée comme une organisation terroriste et a exigé qu’elle mette sur la table des « preuves convaincantes » à l’appui de ces accusations.
Dans une déclaration, la deuxième sur cette affaire, le chef de la diplomatie exprime l’inquiétude de l’UE face à cette situation et discrédite les arrestations et interrogatoires de membres de ces ONG, affirmant qu’elles réduisent l’espace de la société civile dans la région. « Ces actions ne sont pas acceptables », a-t-il critiqué.
« L’UE s’est engagée à soutenir la société civile qui contribue à instaurer la confiance entre Israéliens et Palestiniens. Elle se tient fermement aux côtés des organisations non gouvernementales pour défendre le droit d’expression et d’association dans les territoires occupés », a déclaré Borrell dans le communiqué.
« En ce sens, elle rejette les accusations de soutien au terrorisme, après que l’année dernière une série d’organisations ont été désignées comme telles, dont certaines reçoivent des fonds européens.
« Nous avons été clairs avec les autorités israéliennes à ce sujet, ainsi qu’avec de nombreux États membres de l’UE et d’autres partenaires. Des preuves convaincantes doivent être présentées, sinon nous agirions en conséquence. En attendant, il est crucial de veiller à ce que la législation antiterroriste ne saper la société civile et son précieux travail pour construire des sociétés plus justes et pacifiques », a-t-il défendu.
La déclaration du haut représentant intervient après que neuf États membres de l’UE, dont l’Espagne, ont manifesté leur soutien aux organisations persécutées et fermées par Israël dans une déclaration commune.
Plus précisément, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède ont indiqué qu’ils étaient « profondément préoccupés » par les raids qui ont eu lieu jeudi « dans le cadre d’une réduction inquiétante de l’espace de la société civile dans les territoires palestiniens occupés » et a qualifié ces actions de « inacceptables ».