Asaja dénonce le manque d’engagement du gouvernement envers le secteur agricole en vue de la présidence espagnole

L’association lance à l’Exécutif une liste de demandes dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage

MADRID, 21 juin (EUROPA PRESS) –

L’Association agraire des jeunes agriculteurs (Asaja) a dénoncé que, dix jours après le début de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne, le gouvernement espagnol n’a mentionné aucun point dans le domaine de l’agriculture parmi les priorités pour la prochaine mois.

Pour Asaja, la Commission européenne a proposé une réglementation « trop ​​ambitieuse » qui « ne tient pas compte de la réalité socio-économique et climatique » du terrain.

Par conséquent, Asaja en appelle à la collaboration de l’Exécutif, plus précisément du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et du ministère de la Transition écologique et du Défi démographique afin que lors de la présidence du Conseil, ils promeuvent une liste de priorités précises proposées par l’association.

PÉTITIONS POUR L’AGRICULTURE

En matière d’agriculture, elle propose d’améliorer la proposition législative pour les Nouvelles Techniques d’Édition Génétique (NGT) afin qu’elles soient considérées en dehors de la réglementation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et que tant la mutagenèse que la cisgenèse soient classées comme « non OGM ». .

De même, Asaja appelle à paralyser la législation du règlement pour l’utilisation des produits phytosanitaires (SUR) et la loi pour la restauration de la nature (LRN), car « il est illusoire d’essayer d’éliminer l’utilisation phytosanitaire de 50% et de réduire les terres arables au détriment de la politique agricole commune (PAC), tout en voulant garantir la sécurité alimentaire de l’UE sans recourir aux importations de pays qui ne respectent en aucun cas ces mesures ».

Asaja propose également d’élargir le budget de la PAC dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), car « le secteur agricole a besoin d’investissements pour promouvoir des plans essentiels, pour la modernisation de l’irrigation.

En outre, il demande que l’Espagne mène une pétition pour augmenter « exponentiellement » la réserve de crise pour faire face à des problèmes exogènes au secteur comme la guerre en Ukraine, l’inflation, les coûts de production ou la sécheresse.

Enfin, à ce sujet, il propose la création d’un système privé et volontaire qui génère des crédits carbone qui servent de revenu supplémentaire aux agriculteurs, une organisation européenne qui assure le contrôle aux frontières pour empêcher l’entrée d’éventuels parasites phytosanitaires dans l’UE et appelle à reconnaissance du rôle que jouent les agriculteurs dans le développement rural et la préservation de l’environnement.

PÉTITIONS EN MATIÈRE D’ÉLEVAGE

En matière d’élevage, Asja demande de plaider pour le statu quo de la directive sur les usages industriels (DEI) afin que le secteur agricole ne soit pas comparé aux industries lourdes.

De même, il demande de réfléchir aux propositions qui seront publiées à l’automne sur le bien-être animal en matière de bonnes pratiques dans les élevages, les transports, les abattoirs et l’étiquetage. Concrètement, il explique que la fin des cages signifierait agrandir la superficie des fermes pour que les agriculteurs ne perdent pas de rentabilité, ce qui irait à l’encontre de la loi de restauration de la nature qui défend la réduction des surfaces agricoles.

Asaja propose de ne pas continuer avec un étiquetage obligatoire qui va au-delà de ce qui est requis par la loi, ni de revenir aux abattoirs locaux comme une imposition compte tenu de l’incertitude juridique que cela engendre.

Ils demandent également de paralyser « immédiatement » l’accord commercial du Mercosur, car cela les empêcherait de rivaliser avec les mêmes normes et exigerait de l’exécutif qu’il n’accorde pas à la Nouvelle-Zélande plus d’accès aux marchés espagnols de vente de viande.

Enfin, ils proposent de modifier les annexes de la directive Habitat pour déclarer le loup comme espèce de chasse au niveau européen et changer la réglementation antituberculeuse pour les zones qui devront vivre avec cette maladie du fait de l’impossibilité de l’éradiquer.