VALLADOLID, 10 juillet (EUROPA PRESS) –
Le syndicat agraire Asaja a demandé à la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera, et aux ministres de l’Environnement et de l’Énergie qui participent au conseil informel qui s’est tenu à Valladolid sous la présidence espagnole de l’UE de rejeter la loi de restauration de la nature et pari sur l’investissement dans des mesures pour atténuer la sécheresse, avec des fonds économiques visant à augmenter les réserves d’eau.
C’est ce qu’a déclaré le syndicat agricole dans une déclaration approuvée par le conseil d’administration d’ASAJA qui exhorte les responsables de l’environnement de l’UE à écouter les agriculteurs dans leur « rejet ferme » de cette règle et à agir en conséquence et qu’à son avis , la proposition, dans ses termes actuels, va « à contre-courant » dans le secteur primaire et le monde rural et donc une nouvelle rédaction est nécessaire qui respecte les intérêts de tous.
En outre, ils demandent à Ribera de diriger l’initiative européenne pour mettre en œuvre des solutions contre la sécheresse qui comprend des mesures pour préserver et améliorer les ressources en eau de l’UE et investir des fonds européens dans des infrastructures qui optimisent l’accumulation d’eau et profitent des rares réserves.
Ainsi, ils demandent aux Vingt-sept une plus grande prise de conscience et davantage de solutions au « grave problème » du manque d’eau qui touche gravement l’Espagne, mais aussi des pays de l’arc méditerranéen comme la France, l’Italie et la Grèce, et même une partie d’Allemagne ou des Pays-Bas.
« Il est temps d’adopter des mesures pour préserver et améliorer les ressources en eau de l’UE et d’investir les fonds européens dans des infrastructures qui optimisent l’accumulation d’eau et tirent parti des rares réserves », demandent-ils dans un communiqué dans lequel ils exhortent Teresa Ribera à agir avec « responsabilité » et mener cette initiative,
En bref, ils appellent à un « changement urgent » des politiques de gestion de l’eau et d’amélioration des ressources, ces dernières affectées par plusieurs années de sécheresse dans l’UE et conditionnées dans un avenir proche par les effets du changement climatique.
Les agriculteurs estiment nécessaire d’agir « courageusement et résolument » avec une politique d’anticipation commune, au lieu de devoir permettre, année après année, des aides pour atténuer les effets de la sécheresse sur la production.
Ce lundi, l’UE donnera, comme on pouvait s’y attendre, son feu vert à 330 millions de la réserve agricole 2023 destinée à aider les agriculteurs de 22 pays dont les productions ont été affectées par les intempéries et les conséquences de la guerre en Ukraine.L’Espagne recevra 81 millions d’euros pour faire face aux dégâts causés par la sécheresse.
Enfin, et dans ce contexte, ASAJA appelle également à arrêter l’agriculture en tant que « grande consommatrice d’eau » et en tant que « coupable » du changement climatique et à prendre conscience d’un problème qui touche de plus en plus de pays communautaires.
Pour cela, ils veulent un investissement des fonds communautaires dans les infrastructures hydrauliques pour l’accumulation de l’eau (réservoirs, recharge des aquifères…) et dans l’irrigation qui, selon eux, « créent de la richesse, établissent la population et garantissent une alimentation saine, sûre et abordable pour la population ».