Rappelons que l'UE est née pour connaître « des siècles de paix et de prospérité » après de dures guerres en Europe.
Le président catalan, Pere Aragonès, a défendu ce jeudi les « principes fondateurs de l'UE » face à la montée de l'extrême droite, qu'il a désignée comme l'une des plus grandes menaces au projet européen, et a déclaré que L'européanisme est l'un des points clés pour définir l'avenir de la Catalogne.
C'est ainsi qu'Aragonès s'est exprimé lors d'un événement au Palau de la Generalitat à l'occasion de la Journée de l'Europe, en présence, entre autres, de l'ancien président catalan, José Montilla ; la vice-présidente du Gouvernement, Laura Vilagrà ; le représentant de la Commission européenne à Barcelone, Manuel Szapiro ; ou encore le consul de Belgique à Barcelone, Pierre-Emmanuel Brusselmans.
Aragonès a assuré que l'extrême droite est « hostile » à la construction de l'Union européenne et qu'elle s'efforce d'insuffler l'euroscepticisme dans les pays membres, ce qui, pour le président catalan, est l'une des principales menaces au projet communautaire, ensemble avec l’invasion russe de l’Ukraine et la désinformation.
Face à cela, Aragonès a proposé de préserver la mémoire de la raison pour laquelle l'Union européenne est née, qui devait « surmonter des siècles de guerre et construire des siècles de paix et de prospérité » et laisser derrière elle, assure-t-il, les guerres fratricides entre Européens.
« La Seconde Guerre mondiale est l'étape de l'histoire européenne dont nous avons le plus honte », a déclaré Aragonès, qui a proposé de répondre aux menaces actuelles par plus d'Europe, plus de démocratie et plus de liberté.
PLUS DE LIENS CATALOGNE-EUROPE
Aragonès a souligné que la Catalogne veut avoir le « lien maximum avec les institutions européennes », des relations qui, assure-t-il, doivent servir à progresser dans des domaines comme la science, la connaissance, la numérisation, les droits et libertés et les droits de l'homme.
« En toute humilité, la vocation de la Catalogne est de contribuer, consciente de sa taille, mais aussi de son ambition, à aider à relever les défis auxquels l'Europe est confrontée, comme la crise climatique », a souligné le président catalan.
SERRET : SOUTIEN À L'UKRAINE
La ministre Meritxell Serret, qui a ouvert l'événement, a réitéré le soutien de la Catalogne à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et du peuple ukrainien face à l'invasion russe, et a averti que le « régime Poutine » constitue l'une des plus grandes menaces pour le projet européen.
De même, Serret a demandé que le catalan soit utilisé dans les institutions européennes et a qualifié d'« anomalie historique » le fait que 10 millions de citoyens européens parlant le catalan ne puissent pas utiliser leur langue pour s'adresser à l'Union européenne.
BRUXELLES : ÉLARGIR L'UE
De son côté, le consul belge à Barcelone, Pierre-Emmanuel Brusselmans, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil européen, a appelé l'UE à se préparer à intégrer de nouveaux pays dans le projet communautaire, une étape qui serait positif, dit-il, pour la sécurité et l’autonomie stratégique du continent.
À cette fin, Brusselmans a appelé les institutions européennes à diriger l'UE au-delà des cinq prochaines années du mandat du Parlement européen et à préparer l'UE afin qu'elle soit capable d'agir plus efficacement dans un contexte géopolitique changeant.