Il y expose les raisons pour lesquelles la reconnaissance des langues co-officielles par les Vingt-Sept ne créerait pas de précédent.
MADRID, 1er décembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a envoyé un document aux ambassadeurs espagnols dans tous les pays de l’UE avec les arguments qu’ils doivent présenter dans ces capitales pour obtenir leur soutien à la reconnaissance du statut officiel du catalan. , basque et galicien.
Le texte, comme l’ont indiqué ces ambassades à Europa Press, énumère toutes les raisons pour lesquelles l’inclusion des trois langues co-officielles dans le régime linguistique de l’UE, comme demandé par le gouvernement en août dernier, ne créerait aucun précédent et souligne le La volonté de l’Espagne d’assumer le coût que cela pourrait entraîner.
Albares reconnaît aux ambassadeurs que parmi les partenaires communautaires il existe des « doutes » quant à la possibilité que le feu vert au catalan, au basque et au galicien puisse « créer un précédent pour d’autres langues régionales » parlées dans les États membres.
Pour les résoudre, rappelons que la proposition initiale d’août a été améliorée, avec l’inclusion d’une annexe dans laquelle la « spécificité du cas espagnol » est expliquée en détail pour justifier l’approbation des Vingt-Sept et une série de conditions sont établies qu ‘ »aucune langue autre que le catalan, le basque et le galicien n’est conforme aujourd’hui ».
EXIGENCES À RESPECTER
Concrètement, il est proposé que la langue provienne d’un État membre, ce qui exclurait, par exemple, le russe parlé dans certains pays, et qu’elle soit reconnue constitutionnellement dans cet État.
De même, pour obtenir un statut officiel dans l’UE, la langue en question doit être utilisée au Parlement national, ce que le catalan, le basque et le galicien remplissent déjà au Congrès et au Sénat.
Il faut également remplir la condition d’avoir été utilisé pendant plus de 10 ans dans les institutions européennes sur la base d’accords administratifs entre celles-ci et l’État membre, ce qui est déjà le cas pour les trois langues co-officielles, et que les traités de l’UE aient été traduits. dans cette langue et une copie certifiée conforme a été déposée dans les archives du Conseil.
Enfin, le gouvernement propose que l’État membre qui demande l’inclusion d’une langue dans la réglementation linguistique de l’UE s’engage à assumer tous les coûts liés à son utilisation, comme l’Espagne l’a déjà fait.
A ce propos, le ministre explique aux ambassadeurs que le Gouvernement attend de recevoir le rapport demandé à la Commission européenne sur l’estimation des coûts.
Cependant, il précise que puisque l’Espagne est prête à l’assumer, « le rapport serait destiné à une mise en œuvre ultérieure ». Le gouvernement n’a à aucun moment voulu donner une estimation précise, se contentant de garantir qu’il s’agirait d’un chiffre « abordable » pour les caisses de l’État.
L’AFFAIRE SERA DE NOUVEAU TRAITÉE LE 12 DÉCEMBRE
Étant donné que la proposition espagnole a été inscrite à l’ordre du jour du Conseil Affaires générales (CAG) du 12 décembre, comme l’ont confirmé à Europa Press des sources de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, Albares souhaite que les ambassadeurs dans les États membres lui faire part du « résultat de leurs efforts » pour obtenir des soutiens avant le 6 décembre.
Ce sera la dernière occasion où le gouvernement pourra apporter au Conseil le statut officiel du catalan, du basque et du galicien, puisqu’il abandonnera le 31 décembre la présidence tournante, qui sera désormais assurée par la Belgique.
Pour que le catalan, le basque et le galicien soient ajoutés aux 24 langues officielles de l’UE, l’unanimité des Vingt-sept est nécessaire. Le gouvernement a toujours insisté sur le fait qu’aucun partenaire ne s’était catégoriquement opposé à la demande espagnole, mais plusieurs ont émis des doutes sur les conséquences que pourrait avoir une démarche de ce type.
Depuis qu’Albares a formellement transféré la demande espagnole au Conseil de l’UE, le 17 août, dont paradoxalement l’Espagne assure la présidence, la question a déjà été discutée à trois reprises au sein du CAG. Les deux premiers, le 19 septembre et le 24 octobre, c’est Albares lui-même qui s’est rendu à Bruxelles pour défendre les arguments du gouvernement.
Lors de cette dernière réunion, il a été convenu de demander à la Commission européenne des évaluations sur l’impact financier, juridique et pratique qu’aurait la reconnaissance des trois langues pour l’ensemble de l’Union européenne, une tâche que Bruxelles a proposé de coordonner avec le reste. des institutions et que l’Espagne estime qu’elles ne seront pas prêtes avant « deux ou trois mois ».
La question a été soulevée de nouveau, bien que très brièvement, le 15 novembre, simplement pour constater qu’elle n’était pas close mais sans débat.