MADRID, 19 (EUROPA PRESSE)
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a indiqué ce lundi que son département est au courant que 360 touristes espagnols avaient été piégés au Pérou après l’auto-coup d’État de Pedro Castillo le 7 décembre, dont 175 Ils ont déjà réussi à partir et 50 autres le feront pendant la journée.
Lors d’une conférence de presse avec son homologue lituanien, Gabrielius Landsbergis, il a expliqué que depuis que les événements se sont produits et que des barrages routiers et des fermetures d’aéroports ont commencé à être enregistrés en raison des protestations contre le limogeage de Castillo, tant l’ambassade d’Espagne que le consulat à Lima ainsi que le l’unité d’urgence consulaire du ministère ont été en contact avec eux.
Comme il l’a précisé, le gouvernement a la preuve, grâce à ces contacts par e-mail et téléphone, qu’il y avait 360 touristes espagnols au Pérou qui voulaient quitter le pays, 279 à Cuzco, où se trouve le célèbre Machu Picchu, et » un autre groupe aussi et Arequipa ».
Parmi ceux qui étaient à Cuzco, 175 ont déjà quitté le pays maintenant que les aéroports ont commencé à rouvrir et « 50 partiront aujourd’hui » tandis que « le reste est prévu de partir tout au long de cette semaine », a-t-il précisé, soulignant qu' »une minorité a ont exprimé leur volonté d’y rester. »
Ainsi, le ministre a encouragé tous les touristes espagnols qui se trouvent au Pérou et qui souhaitent quitter le pays et n’ont pas encore contacté l’ambassade ou le ministère pour le faire « à nous donner leurs coordonnées et savoir où ils se trouvent ».
D’autre part, Albares s’est référé aux recommandations de voyage publiées par les Affaires étrangères, qui ont été mises à jour pour la dernière fois le 15 décembre après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence dans le pays, recommandant de « reporter les voyages au Pérou sauf en cas d’extrême nécessité ». . »
De même, il a demandé aux Espagnols qui choisissent de rester, ainsi qu’aux plus de 32 000 qui résident dans le pays andin, de « rester attentifs à l’évolution de la situation, de suivre les recommandations des autorités et de limiter les déplacements ». Enfin, il leur a demandé, s’ils ne l’ont déjà fait, de contacter la cellule d’urgence du Ministère et du Consulat.
Castillo a ordonné la dissolution du Congrès le 7 décembre avant qu’il ne vote une motion de censure contre lui et appelle à des élections anticipées. Le Congrès a alors choisi de destituer le président, qui a été arrêté peu de temps après et un tribunal a prononcé 18 mois de prison provisoire à son encontre la semaine dernière.
SOUTIEN À LA LITUANIE
De son côté, le ministre lituanien a remercié l’Espagne pour le déploiement de troupes dans son pays dans le cadre de la mission de police aérienne de l’OTAN dans la Baltique et a reconnu que son pays souhaiterait une plus grande présence car « la sécurité s’améliore et cela donne aussi un sentiment sécurité des citoyens » et la Lituanie serait ainsi préparée en cas d’agression russe.
Albares l’a assuré, à son tour, que l’Espagne continuera à contribuer à cet effort « au niveau qui lui correspond, sans marchander, comme nous l’avons fait jusqu’à présent ».
De même, Landsbergis a défendu que les pays européens ne peuvent pas « se permettre la paralysie ou la fatigue » mais qu’ils doivent continuer à faire tout leur possible pour que l’Ukraine sorte victorieuse de cette guerre.
En ce sens, il a insisté sur le fait que son pays est favorable à « plus de sanctions et pas moins », c’est pourquoi il a vu d’un bon œil que certaines de celles déjà adoptées puissent s’assouplir pour faciliter l’exportation d’engrais, puisqu’il a estimé que cela profite certains oligarques, mais est convaincu qu’il a été convenu que chaque État membre sera libre de décider de les appliquer ou non. « La Lituanie n’appliquera pas les exemptions », a-t-il déclaré.