Albares défend que l’Espagne va « pousser » pour que le Mexique signe un accord avec l’UE similaire à celui du Chili

MADRID, 15 déc. (EUROPA PRESS) –

Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a défendu ce jeudi que le gouvernement espagnol « va pousser » pour que le Mexique signe un accord commercial avec l’Union européenne similaire à celui qui a été récemment renouvelé avec le Chili, où il a également été intégrées pour adapter les relations aux nouveaux enjeux comme la lutte contre le changement climatique.

Dans des déclarations aux médias avec son homologue mexicain, Marcelo Ebrard, après la XIIIe réunion de la Commission binationale Mexique-Espagne, le ministre a souligné que le gouvernement démontre avec cette réunion la « spécificité » des relations avec ce pays d’Amérique latine, qu’il maintenir selon lui « une excellente santé » et aussi « un engagement stratégique mutuel » qui inclut la « volonté de relancer ce lien ».

Depuis le Mexique, Albares a expliqué que les deux gouvernements allaient relancer des « projets de coopération », notamment en Amérique centrale « afin qu’ils aient un impact positif sur les sociétés de la région » et a annoncé que l’Espagne serait l’invitée d’honneur du Foire internationale du livre de Guadalajara, en plus d’un accord pour organiser dans notre pays une exposition des cultures préhispaniques du Mexique.

Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères a avancé que, lors de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne en 2023, l’exécutif « poussera » la présence de l’Amérique latine « au cœur de l’Europe » et a plaidé pour la l’accord global entre le Mexique et l’UE « finira d’avancer et pourra être signé » afin qu' »il soit mutuellement bénéfique » comme cela s’est produit avec celui entre le Chili et le Mercosur.

De même, il a montré la gratitude de «l’Espagne démocratique» pour «l’accueil extraordinaire» des citoyens exilés par la guerre civile et le régime franquiste et a également défendu la langue commune que les deux nations ont, pour laquelle elles travailleront à la consolider. comme « véhicule de la coopération internationale ».

Le ministre a revendiqué la bonne harmonie entre l’Espagne et le Mexique avec des relations qui, à son avis, « d’année en année grandissent » et sont impossibles à « pause » car les deux pays sont « deux frères » qui partagent des citoyens qui « traversent l’Atlantique » . « Nous voulons qu’émerge un programme de travail d’action ambitieux pour que l’Europe ne tourne pas le dos à l’Amérique latine », a-t-il souligné.

Pour sa part, le ministre mexicain des Affaires étrangères a qualifié la rencontre de « grand succès » puisqu’elle a permis aux deux nations de s’entendre sur des « actions communes » et a réactivé leur « assez » réseau de coopération conjointe.

« C’est un succès parce qu’il va nous permettre d’avancer très vite, vite et à bon rythme dans les relations bilatérales de nos peuples », a conclu le ministre mexicain.

Ebrard a confirmé que, si tout se passe comme prévu, la prochaine réunion de la Commission binationale Mexique-Espagne se tiendra à Madrid en 2024, et a apprécié la tenue de cette réunion après sept ans.

Face à la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne au cours du second semestre 2023, Ebrard a souligné qu’il espérait que la modernisation de l’accord entre le Mexique et l’UE puisse se concrétiser. Il a également choisi de créer un fonds mixte pour l’Amérique centrale et de promouvoir « tout ce qui touche à l’éducation, aux universités, à la culture et à la science ».

LES RELATIONS DU MEXIQUE AVEC LE PÉROU

Interrogé sur la situation au Pérou, le plus haut représentant de la diplomatie mexicaine a évité de la commenter, bien qu’il ait insisté sur le fait que la nation andine traverse « un processus très complexe ». « Nous poursuivrons notre tradition de non-intervention et le droit d’asile », a-t-il déclaré.

Le soutien du Mexique à l’ancien président péruvien Pedro Castillo a suscité un malaise à Lima, d’où même certains parlementaires ont prôné la rupture des relations diplomatiques et déclaré le président mexicain Andrés Manuel López Obrador « persona non grata ».