MADRID, 31 août (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a confirmé mercredi que la France « analysait » l’option du gazoduc Midcat, qui est soutenu par Bruxelles et l’Allemagne, après avoir rencontré son homologue française, Catherine Colonna.
Albares a profité de sa présence à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’UE à Prague mardi et mercredi pour tenir plusieurs réunions bilatérales, notamment avec Colonna et avec le ministre italien, Luigi di Maio, dans lesquelles la crise énergétique a occupé une place prépondérante.
Comme il l’a expliqué dans des déclarations à la presse à l’issue de la réunion, cette question a également été abordée avec ses homologues de Veintisiete et il a défendu « la nécessité d’avancer dans un marché européen de l’énergie et la réorganisation du marché de l’énergie », soulignant que le les propositions que l’Espagne avance depuis des mois « sont une bonne partie de la solution ».
Albares a notamment évoqué le plafonnement du prix du gaz et « surtout l’achèvement des interconnexions ». En ce sens, il a défendu le gazoduc avec la France depuis la Catalogne et a souligné qu’avec sa construction, l’Espagne pourrait apporter « son énorme capacité de regazéification », ce que beaucoup de ses collègues ont reconnu.
Ainsi, le ministre a confirmé que c’était précisément la question qu’il avait abordée plus en profondeur lors de sa rencontre avec Colonna mardi après-midi.
« Je sais que la France analyse cette éventualité », a-t-il indiqué, au lendemain des propos tenus à cet égard par le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, tout en confiant qu' »elle sera résolue au plus vite car l’Espagne est partie de la solution ».
Le ministre français a indiqué qu’après que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, aient revendiqué le projet après leur rencontre à Meseberg (Allemagne), la France allait « l’examiner » puisqu’il avait été sollicité par deux « copains ».
Jusqu’à présent, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’était montré réticent à poursuivre la construction du gazoduc, estimant que ce n’était pas la meilleure solution à la crise énergétique actuelle. Au contraire, tant la Commission européenne que l’Allemagne se sont positionnées du côté de l’Espagne, pariant sur ces travaux d’infrastructure.
Albares a également évoqué ce matin les interconnexions avec son homologue italien, qui a apporté le « plein soutien » de son gouvernement, tout en rappelant qu' »une éventuelle liaison Barcelone-Livourne » est également sur la table, le « plan B » que Sánchez a préconisé si l’option Midcat n’allait pas de l’avant.