Les deux ministres s’engagent à renforcer la coopération consulaire
MADRID, 26 oct. (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a rencontré à Buenos Aires son homologue argentin, Santiago Cafiero, avec qui il a analysé, entre autres, la crise énergétique actuelle et la possibilité que son pays puisse être un » fournisseur durable » pour l’UE via l’Espagne.
Les deux ministres ont eu l’occasion de passer en revue les relations bilatérales et de vérifier l’harmonie entre les deux gouvernements, qui travaillent activement sur une association stratégique promue par les deux présidents, Pedro Sánchez et Alberto Fernández, avec deux visites au cours des deux dernières années.
Selon la déclaration conjointe signée par les deux, « ils ont analysé la crise énergétique mondiale actuelle et les possibilités pour l’Argentine d’être un fournisseur durable d’énergie pour l’UE, ainsi que les possibilités qui pourraient se présenter pour son entrée par les ports espagnols ».
D’autre part, ils ont abordé les perspectives de maintien et d’augmentation du flux d’investissements dans les deux sens –l’Espagne est le deuxième investisseur en Argentine et la présence argentine d’investissements sur le sol espagnol est croissante–, en consolidant les conditions qui en font possible, que ces investissements contribuent à la création d’emplois.
COOPÉRATION CONSULAIRE
Dans un autre ordre d’idées, Albares et Cafiero sont convenus de poursuivre le renforcement de la relation bilatérale de coopération consulaire sur la base du protocole d’accord en la matière signé en février 2017 et ont convenu de se rencontrer avant la fin de l’année pour « évaluer la l’état d’avancement et les modalités de leur coopération consulaire et de leurs échanges d’informations ».
Cet engagement coïncide avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la mémoire démocratique, en vertu de laquelle deux nouvelles hypothèses sont envisagées pour l’octroi de la nationalité espagnole, y compris les enfants, nés à l’étranger, de femmes espagnoles qui ont perdu leur nationalité pour avoir épousé des étrangers avant 1978 et les enfants majeurs d’Espagnols dont la nationalité d’origine a été reconnue en vertu du droit d’option.
Cette question a suscité de grandes attentes parmi les descendants d’Espagnols dans certains pays d’Amérique latine, dont l’Argentine. Ici, selon des sources espagnoles citées par le journal ‘La Nación’, on s’attend à ce qu’il y ait jusqu’à 60 000 candidatures.
La rencontre avec Cafiero a eu lieu à la veille de la réunion ministérielle de l’UE et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC). L’Argentine assure actuellement la présidence pro tempore de la CELAC tandis que l’Espagne assumera celle de l’UE au second semestre 2023.
En ce sens, les deux ministres se sont dits convaincus que la rencontre de Buenos Aires « marque un tournant dans le renforcement du dialogue politique bi-régional et rehausse la visibilité de la relation stratégique » entre les deux régions dans la perspective de l’UE-CELAC. qui se tiendra à Bruxelles en juillet 2023.
Albares et Cafiero ont plaidé pour « le renforcement de la relation à son plein potentiel, tant dans le domaine de l’investissement et de la connectivité que dans le commerce », tout en soulignant « l’importance de l’accord d’association entre l’UE et le MERCOSUR », toujours en attente de ratification, comme ainsi que les mécanismes de coopération qui peuvent rapprocher les sociétés des deux blocs de pays.