MADRID, 16 juin (EUROPA PRESS) –
Le ministère des Affaires étrangères a rejeté la demande du PP que les réunions dans le cadre de la présidence tournante de l’UE qui devaient se tenir en Espagne avant les élections du 23 juillet aient lieu à Bruxelles ou à Luxembourg, accusant le « populaire » chercher ainsi à « boycotter » ce qui est un « projet de pays ».
« L’Espagne est un pays sérieux qui respecte ses engagements européens et internationaux », ont souligné des sources diplomatiques à Europa Press, après avoir appris que le vice-secrétaire institutionnel du PP, Esteban González Pons, avait envoyé une lettre à Albares avec cette pétition à garantir ainsi la « neutralité » des institutions européennes et éviter qu’elles ne fassent l’objet d’une campagne et éventuellement « n’interfèrent » dans son développement.
Des Affaires étrangères, ils se souviennent que le calendrier des conseils informels est convenu depuis des mois avec toutes les communautés autonomes, qui accueilleront au moins un de ces événements, ainsi qu’avec les villes qui vont les accueillir et avec les institutions européennes .
L’idée, selon ce qu’a déclaré jeudi le Premier ministre Pedro Sánchez lors de la présentation des priorités pour le semestre espagnol, est d’apporter l’Europe à toute l’Espagne et que les Européens apprennent à connaître l’Espagne dans toute sa diversité. Avec ce qui a été proposé par le PP, l’objectif de ce pays serait frustré, ont souligné les sources.
De même, ils ont influencé que l’Andalousie, région gouvernée par le PP, sera celle qui accueillera le plus de réunions, ce qui disqualifie la tentative de celles d’Alberto Núñez Feijóo de « politiser » la présidence de l’UE.
Pour leur défense, des Affaires étrangères, ils ont souligné que le calendrier avait été établi en sachant qu’en Espagne il y aurait des élections pendant la présidence –prévues en décembre et maintenant avancées en juillet–ce qui montre que le gouvernement a cherché l’intérêt de l’Espagne en distribuant des actes dans toute la géographie espagnole.
« Celui qui politise la présidence en essayant de faire du bruit dans son propre intérêt, c’est le Parti populaire pour essayer de boycotter un vrai projet pour le pays », ont vilains des sources du département dirigé par Albares.
Selon lui, ce que cette proposition vise, c’est que « l’Espagne et l’Union européenne elle-même échouent à un moment particulièrement délicat pour l’Europe où ce qu’elle exige, c’est l’unité ».
De même, ils ont rappelé que la présence des ministres dans les actes de la Présidence est autorisée par la loi électorale. Dans ce sens, ils ont rappelé que ce n’est pas la première fois que des élections ont lieu dans un pays qui détient l’actuelle présidence et « il n’est venu à l’esprit d’aucun parti d’opposition de proposer quoi que ce soit de semblable ».
Dans une lettre, le PP énumère les actes qu’il souhaite voir transférés hors d’Espagne pour coïncider avec la campagne électorale qui débutera le 7 juillet. Ainsi, il cite une réunion du Conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche à Vigo les 10 et 11 juillet ; le Conseil des ministres de l’Emploi à Madrid les 13 et 14 juillet ; le Conseil des ministres de l’Énergie et de l’Environnement à Valladolid les 17, 18 et 19 juillet ; le Conseil des ministres de la Justice à Logroño les 20 et 21 juillet ; et la réunion des ambassadeurs à Tarragone les 20, 21 et 22 juillet.